les touchantes confessions de Jordan Amavi sur sa longue traversée du désert

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André Villas-Boas fait des miracles à Marseille. Arrivé sur la Canebière, l’entraîneur portugais savait qu’il disposerait d’un effectif réduit et de moyens financiers très limités. Cela ne l’a pas empêché d’installer l’Olympique de Marseille sur la deuxième marche du podium, avec de grandes chances de retrouver la Ligue des Champions. Mais AVB a également réussi à ressusciter le fantôme Jordan Amavi (25 ans). Recruté par l’OM en 2017 (prêté par Aston Villa puis acheté), le latéral a vécu de très longs mois à la cave.

Dépassé, hors du coup, Amavi était devenu ces derniers temps une cible facile pour la critique et la moquerie. Mais depuis quelques semaines, l’ancien Niçois a retrouvé de la confiance et ses prestations sont de plus en plus convaincantes. Un retour en grâce qui a forcément fait un grand bien au principal intéressé. Avant d’affronter Amiens demain soir pour le compte de la 28e journée, Amavi a accepté de revenir sur cette période très compliquée dans un entretien accordé à L’Equipe.

Amavi s’est senti très très nul

Comme il l’avait déjà dit, le moment le plus dur durant sa traversée du désert a été ce OM-Rennes (1-1, 8e journée) du 29 septembre dernier. Une rencontre durant laquelle il a dû céder sa place à la mi-temps, sous la bronca de l’Orange Vélodrome. Un épisode qui l’a énormément marqué. « Oui, ce jour-là, ç’a été le moment le plus dur. (…) Dans le vestiaire, je me pose des questions. Je me demande comment j’ai fait pour en arriver là. (…) Je me sens très très nul. Pas à la hauteur par rapport aux attentes du club, par rapport à moi-même, mes objectifs. Je me suis dit que je n’irai nulle part. Je me suis posé énormément de questions ».

Des questions sur plus d’un an de calvaire. Car pour Amavi, les ennuis ont commencé dès sa première année à l’OM après une blessure qui a tout chamboulé, un peu à sa surprise. « J’ai eu un petit pépin physique et les choses se sont gâtées à partir de ce moment-là. Je n’ai pas douté tout de suite. J’ai persisté dans ma petite routine. (…) Je n’étais jamais descendu aussi bas. Et ça m’arrive à l’OM, c’est le destin. Il fallait que j’en sorte plus fort. » Et le mental, Amavi en a eu pour s’en sortir. Convoqué par Villas-Boas après l’épisode du Vélodrome face à Rennes, le joueur a promis à son coach qu’il « ne lâcherait rien ». Un entraîneur qui a su trouver les mots justes pour un joueur se disant « prêt à aller à la guerre avec lui ». De quoi lui permettre de rêver à nouveau de l’équipe de France, un rêve qui « l’oblige à se surpasser ».

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