Limitation des importations de fripe en Afrique de l’Est : les Etats-Unis reviennent à la charge

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Le discours des Etats-Unis sur la limitation des importations de fripe, ces vêtements d’occasion, décidée par l’Afrique de l’Est n’a pas changé. Pas de fripe,, pas d’Agoa (African Growth Opportunity Act, ou loi sur la croissance économique et les opportunités d’Affaires en Afrique). La semaine dernière, l’administration Trump a renouvelé ses menaces.

Le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie dans le viseur des Etats-Unis. À l’occasion d’un point presse bilan sur l’Agoa en 2017, Harry Sullivan, directeur par intérim pour les affaires économiques et régionales du Bureau des affaires africaines de l’administration américaine a prévenu ces trois pays des conséquences de leur décision de limiter les importations de fripes sur leurs territoires.

Il y a un peu moins de deux ans, Kigali, Kampala et Dodoma ont drastiquement réduit les importations des vêtements d’occasion en provenance des Etats-Unis. Par cette décision, ils disent vouloir davantage promouvoir l’industrie textile locale et par ricochet, combler le déficit d’emplois dans leurs différents pays.

Mais aux Etats-Unis, cet argument passe mal, notamment auprès des opérateurs économiques américains du secteur des textiles de seconde main. Pour eux, il n’est pas normal que le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie veuillent adopter cette ligne de conduite, et dans le même temps, conserver leurs avantages liés à l’AGOA. Cette loi américaine promeut le commerce et l’investissement en Afrique subsaharienne à travers l’exportation de produits africains – issus de l’agriculture, du textile et de l’artisanat – libre de droits de douane vers le marché américain.

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