Le 2 juillet 2000 à Rotterdam, la France joue l’Italie en finale de l’euro. Deux équipes, deux styles différents et des stars de part et d’autre. Une finale mémorable qui restera dans les annales avec un scénario épique comme on les aime. La France l’emporte in extremis grâce à un but en or de David Trezeguet sur une volée magnifique.
Il y a de ces rencontres dont le souvenir donne des frissons. Et c’est bien le cas de la finale de l’euro 2000. La France, championne du monde titre, était favorite et voulait confirmer son statut. De l’autre côté, il y a l’Italie avec son cadenacio qui rejaillit sur l’équipe nationale. Le match était lancé, l’une des meilleures attaques du tournoi, face à la meilleure défense.
Dans un match à l’issue incertaine, ce sont les italiens qui vont ouvrir la marque par l’entremise de Marco Delvecchio à la 55é minute. La France tente de revenir à la marque mais se heurte à une défense hermétique des italiens amenés par Paolo Maldini. Mais la lumière viendra du banc de touche français. Sylvain Wiltord et David Trezeguet rentrent respectivement à la place de Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu.
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La suite de l’histoire, on la connait. Sylvain Wiltord va d’abord égaliser sur une déviation de David Trezeguet à la 94e minute, envoyant les deux équipes en prolongations. Puis dans les prolongations, David Trezeguet étale toute sa classe. « Je n’ai pas vraiment réfléchi, j’ai juste pensé à bien me placer. Robert Pires fait l’action et puis je la reprends du pied gauche, comme elle vient. C’est un but exceptionnel, plein de beauté. Et c’est le plus important, celui qui donne la victoire à l’équipe. Mon but a marqué l’histoire de façon importante. Émotionnellement, c’était vraiment particulier, j’avais une grande joie pour mes coéquipiers. On a été ensemble plusieurs semaines pour travailler et gagner cette compétition. Après, j’ai pensé à ma famille, mes amis et à tout un pays qui était avec nous, qui était conscient de notre force. Mais ce que je ressens à ce moment-là, ce n’est pas évident à exprimer. Ça été quelque chose de vraiment fort, de fantastique. Le temps passe et on me parle toujours de ce but. C’est une fierté énorme. C’était mon destin. Une semaine avant, j’avais signé à la Juve et après le but ça n’a pas été évident pour moi. Mais, avec le temps, j’ai pu gagner le respect là-bas et écrire une histoire importante à la Juventus », raconte t-il. La France l’emporte au final 2-1 et soulève le trophée deux ans après celui du mondial.
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