Les prochaines élections locales prévues le 23 janvier 2022 sont sur toutes les lèvres. L’opposition qui veut bouter Macky Sall hors du pouvoir a mis sur pied une nouvelle coalition. Ousmane Sonko et ses camarades se sont réunis au sein de « Yewwi Askan Wi » pour avoir le maximum de représentants dans les communes et départements. Mais le leader de Pastef fait face à un dilemme. A cinq mois des élections, la mairie de Ziguinchor risque d’être un véritable problème pour le député accusé de viols.
Les prochaines élections locales seront des examens de passage pour beaucoup de partis politiques comme celui d’Ousmane Sonko. Plus jeune parti politique, les Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) doivent faire leurs preuves avant la présidentielle. Et pour y arriver, l’opposant radical doit régler l’équation de Ziguinchor.
La zone Sud est considérée comme acquise pour le Pastef. Mais les guerres de positionnement sont en train de faire tanguer ce parti. Des leaders veulent se positionner avant les élections. Ousmane Sonko, Djibril Sonko, Malick Mansal, Seydou Mandiang et Lamine Sagna sont les têtes qui représentent le parti à Ziguinchor.
Mais Pastef tourne essentiellement autour de la personne d’Ousmane Sonko. Et il serait absurde que Ousmane Sonko ne soit pas candidat pour briguer la circonscription électorale de la ville de Ziguinchor, où il avait voté au quartier de Néma lors de la dernière élection présidentielle. Depuis les derniers évènements du mois de mars, qui ont couté la vie à treize (13) personnes, son parti est en perte de vitesse. Et la Casamance est la seule zone qui lui est restée fidèle.
Le leader de Pastef n’a pas procédé à un transfert de son vote vers une autre circonscription électorale et
donc sera logiquement candidat à Ziguinchor. Et même s’il est considéré comme le « Messi », il devra faire face à une forte coalition dirigée par Abdoulaye Baldé. Le bourreau présumé d’Adji Sarr devra batailler fort pour réussir à faire face au maire centriste mais aussi aux Apéristes, Doudou Ka, Benoit Sambou et Angélique Manga…les visages de la mouvance présidentielle dans le Sud.
Pour réussir à éliminer ses adversaires du Sud, Sonko devra d’abord, réussir à régler les querelles internes au sein de Pastef. Ensuite se posera la question du choix du candidat qui ira à l’assaut de la municipalité. Ousmane Sonko préférera-t-il laisser un de ses poulains aller au combat ou c’est lui qui continuera d’incarner le rôle d’unique leader au sein de son parti ?
En tout cas, une chute de Ousmane Sonko, dans son fief politique, le conduirait tout droit vers la casse. Sonko est considéré par beaucoup d’observateurs comme le challenger pour la présidentielle de 2024. S’il est battu, cela prouvera qu’il n’est pas de taille à affronter Macky Sall et sa machine de guerre « Benno Bokk Yakaar ». Le député cité dans une affaire de viol n’oserait pas, non plus, ne pas se présenter pour les locales. Une telle chose serait un acte de « lâcheté » politique. Et il en paiera le prix fort car il signera ainsi sa mort en politique.
Les prochaines élections ne seront pas de tout repos pour Ousmane Sonko. Le leader de Pastef devra faire ses preuves avant la présidentielle. Avec un parti qui se déchire à cause des guerres de positionnement, reste à savoir si Sonko pourra relever le défi.
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