MAC de Mbour : l’incroyable histoire du couple de détenus qui a donné naissance et baptisé sa fille en prison

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Dans une interview accordée à L’Observateur, A. Fall relate sa vie de couple en détention, alors qu’elle est incarcérée dans la même prison que son mari. Arrêtée alors qu’elle était enceinte, elle a accouché d’une fille à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour. « J’ai passé les pires mois de ma vie dans cette cellule », commence-t-elle. « Ma grossesse était compliquée, et j’étais tout le temps malade. J’étais seule et privée du soutien et de la présence de mon mari, enfermé dans la même prison, mais dans un autre quartier. »

Leur nouveau-né a passé deux ans dans la prison de ses parents avant d’être confié à la sœur de sa mère.

Elle évoque également l’épisode traumatisant du baptême : « Bien qu’à côté, mon mari n’a pas pu baptiser sa fille. Il s’est contenté de me faire parvenir un prénom par l’entremise des gardes », regrette-t-elle.

Poursuivis pour détention et trafic de chanvre indien, et dans l’attente de leur procès après cinq ans de détention préventive, A. Fall et son mari se rejettent mutuellement la responsabilité.

Selon son récit, leurs ennuis judiciaires ont commencé en 2019 lorsque son mari a refusé de subvenir à leurs besoins financiers. Elle raconte alors avoir profité de son absence pour se rendre dans son appartement loué au quartier ‘Grand Mbour’ et avoir acquis de la drogue, qu’elle a ensuite donnée à un rabatteur pour la vendre. Cependant, le rabatteur a été arrêté par la police lors de la transaction, entraînant son arrestation.

Face aux enquêteurs, elle a impliqué son mari et ses complices, espérant qu’il serait épargné des ennuis judiciaires en reconnaissant la vérité. Cependant, son mari a refusé de prendre la responsabilité, affirmant qu’il ne connaissait pas l’origine de la drogue.

« Elle l’a bien cherché », réplique Lamine, son mari, depuis sa cellule. « Elle n’avait pas le droit de se rendre à cet appartement. Encore moins d’y toucher quoi que ce soit. »

Les conditions carcérales pour les couples mariés demeurent contraignantes, comme l’explique Codou Thiongane, récemment libérée de prison avec son mari après avoir été incarcérés pour violences contre leurs voisins. « Je ne voyais mon époux que lors des visites familiales », déplore-t-elle.

Une source pénitentiaire confie au journal qu’à part les visites familiales, les couples n’ont qu’une autre possibilité pour se voir : « Adresser une demande au chef de cour afin qu’il leur accorde quelques minutes d’intimité dans son bureau ». En l’absence de cette option, « ils devront se contenter d’une rencontre éclair sur les bancs publics de la prison ».

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