Le Mali traverse une passe très difficile en raison des manifestations anti-IBK qui prennent de plus en plus de l’ampleur. L’opposition évoque un bilan de 23 morts et plus de 150 blessés durant les manifestations antérieures. A cela s’ajoute la subite colère des militaires du camp de Kati qui ne cessent de tirer en l’air pour exprimer leur mécontentement, ce mardi. Mais ce qui rend encore plus délétère la situation, c’est que le ministre de la défense a été enlevé. Pour l’heure, Sénégal7 a activé le réseau de ses correspondants à Bamako afin qu’il puisse livrer des infos en temps réel.
Ce mardi, des militaires en colère ont pris les armes au camp de Kati et ont tiré en l’air. Ils étaient nombreux et très nerveux», a déclaré à l’AFP un médecin de l’hôpital de Kati. «Ça tire, ça tire en l’air à Kati.
Ce sont des militaires», a confirmé une source sécuritaire malienne sur place. Le ministre de la défense a même été enlevé par des personnes non encore identifiées.Nos sources nous informent que le président IBK serait même en fuite.
Les raisons de ce coup de colère des militaires n’étaient pas immédiatement claires. «Nous suivons attentivement la situation.
La hiérarchie militaire est entrée en contact avec les troupes, on fera une déclaration officielle dans la journée», a déclaré à l’AFP une source au ministère de la Défense, qui s’est refusée à parler de «mutinerie».
L’ambassade de France au Mali a recommandé la prudence. «Compte tenu des tensions rapportées ce matin 18 août à Kati et Bamako, il est instamment recommandé de rester chez soi», a indiqué sur Twitter l’ambassade.
Le Mali, épicentre de la menace jihadiste au Sahel depuis 2012 , est confronté depuis juin à une grave crise socio-politique.
La crise actuelle est partie de l’invalidation d’une trentaine de résultats des législatives de mars-avril par la Cour constitutionnelle, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Keïta.
Sur RFI, l’imam Dicko qui est le principal opposant du président IBK a indiqué qu’il n’a jamais demandé le départ du Chef de l’Etat Malien. Par contre, il récuse la légitimité du Premier Ministre Boubou Cissé.
Interpellé sur son éventuelle candidature à la présidentielle, le religieux indique qu’il ne sera candidat de rien. Qu’il restera imam. Senegal7 suit avec attention cet épineux dossier du Mali voisin immédiat du Sénégal.
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