Lyon faisait son entrée en lice dans la ligue des champions, mercredi face à Manchester city. Les coéquipiers de Pape cheikh Diop (titulaire) ont reversé le champion d’Angleterre à domicile 1-2
Le match : 1-2
Après la bouillie normande contre Caen samedi (2-2), Jean-Michel Aulas s’était activé en coulisses pour créer un électrochoc. Le patron lyonnais n’imaginait certainement pas vivre l’un de ses meilleurs moments de Coupe d’Europe quatre jours plus tard. Transfiguré, affamé, enragé, Lyon a réalisé un pur exploit en s’offrant le Manchester City infernal de Pep Guardiola (2-1). Une performance majuscule et une excellente opération comptable. Aucun club français n’avait jamais gagné à l’Etihad Stadium.
On ne sait pas si Lyon a cherché à se prouver quelque chose, mais le pressing fou imprimé dès les premières secondes par l’équipe de Genesio a donné le ton d’une soirée pas comme les autres. Si Sterling a menacé Lopes (16e, 20e) et Laporte touché l’extérieur du poteau dans un angle fermé (20e), Lyon s’est vite installé dans son match, laissant certes le ballon mais en opposant à City une énorme férocité dans le pressing et une vitesse folle en contre-attaque. Surprise du onze lyonnais avec Pape Cheikh Diop, dans le 4-4-1-1, Maxwel Cornet a récompensé cette entame cohérente au terme d’une action d’école, et grâce à une énorme erreur de Delph (26e). Plus agressif (56,8% de duels gagnés) et offensif (9 tirs à 8) en première période, Lyon a assommé les Citizens avant la pause sur un but superbe de Fekir (42e, voir par-ailleurs).
City, qui n’avait jamais été mené 0-2 à la pause sous Guardiola, a repris le contrôle après la mi-temps et Lopes a dû s’employer plusieurs fois. Les Citizens ont toutefois frisé le K.-O. à l’heure de jeu, quand leur gardien Ederson a détourné une frappe de Depay sur le poteau. Visiblement fatigué, l’OL a accusé un peu le coup. L’entrée de Sané (55e) a fait très, très mal, et l’international allemand a relancé le match en servant sur un plateau Bernardo Silva, buteur (67e). Il a failli faire de même avec Agüero (73e), mais l’Argentin a buté sur Lopes (73e). L’OL a résisté jusqu’au bout aux vagues bleues, avec un Lopes qui a terminé le match avec sept arrêts, du jamais-vu pour un gardien de l’OL en C1 depuis Lloris contre le Real Madrid en novembre 2011 (9 arrêts).
Le joueur : Fekir en chef de meute
Jean-Michel Aulas avait dit avoir «une confiance absolue en lui» et l’avait missionné pour remonter les troupes avant cette semaine capitale. Nabil Fekir a rendu sa confiance à JMA, en portant l’OL avec le caractère d’un très grand, en première période. Le champion du monde a donné la première passe décisive et inscrit le premier but de sa carrière en C1. Comme l’ont prouvé son une-deux avec Aouar suivi d’un rush plein de rage côté gauche et d’un centre pour Cornet, puis son but après une prise de balle assurée pour déposer David Silva, Fekir a joué sans calcul. Le chef d’une meute affamée. Il a toutefois été plus en difficulté après la pause, et a quitté le terrain lessivé (79e), après 12 duels gagnés sur 19, cinq fautes subies, trois tirs et trois passes clés.
Le fait : la pieuvre Ndombele et le bras de fer gagné par le milieu lyonnais
On le savait capable de se sublimer pour les grandes occasions, Tanguy Ndombele l’a encore démontré. Le milieu français a été impressionnant de puissance et de lucidité, a perforé les lignes adverses à de nombreuses reprises, par une passe à propos ou une montée balle au pied. Il a été à l’origine de l’ouverture du score, en récupérant le ballon devant David Silva pour servir Fekir, qui a fait le reste. Il aurait aussi pu être passeur décisif après un double contact et une passe en profondeur pour Fekir (33e), et surtout une ouverture impeccable pour Depay, qui a trouvé le poteau (60e).
A ses côtés, le titulaire surprise Pape Cheikh Diop a également livré une très grosse partie (dix ballons récupérés, meilleur total lyonnais devant Ndombele, sept), avec une capacité de relance qui devrait se révéler très intéressante pour la suite, s’il reste dans le onze de Genesio. Sur la même fréquence que ses deux compères dans l’entrejeu, Houssem Aouar a également été au four et au moulin, disponible pour combiner avec Fekir tout en restant omniprésent à la récupération. Et dire que ces trois-là n’avaient encore jamais joué un match de Ligue des champions…
L’Equipe
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