Rencontre entre Aïda Mbodj et Abdoulaye Wade (Photos)

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Rentré au pays, l’ancien chef de l’Etat compte bien influencer le scrutin du 24 février afin d’empêcher son ancien premier ministre, Macky Sall, d’obtenir un second mandat.A deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, « Gorgui », (« le vieux » en wolof), comme le surnomment les Sénégalais, n’a qu’un objectif en tête : empêcher la tenue du scrutin. « Vos cartes d’électeurs, c’est de la fraude ! Rendez-vous dans les bureaux de vote samedi [veille de l’élection] et brûlez-les. Brûlez aussi celles de vos familles ! », a-t-il lancé au millier de personnes venues l’écouter pendant plus d’une heure devant le siège de son parti. Il a accusé le gouvernement de détenir deux fichiers électoraux, permettant au président-candidat Macky Sall de s’offrir « 317 540 voix supplémentaires ». Il avait déjà tenu des propos forts dans une vidéo publiée mardi 5 février depuis la France : « Nous avons choisi de nous opposer à la tenue d’une élection entièrement fabriquée dans le seul but de faire réélire le président sortant Macky Sall. »

« Faire partir Macky Sall »

Hormis ses plus fervents partisans, de nombreux membres de l’opposition sont venus manifester leur soutien au « pape du sopi »(« pape du changement » en wolof) pour le convaincre de renoncer à son boycott du scrutin et de soutenir l’un des quatre candidats de l’opposition en lice. A l’image d’Aissatou Fall, coordinatrice des femmes khalifistes (soutiens de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, dont la candidature a été invalidée) et vice-présidente des femmes du Front de l’opposition.

« Nous qui sommes des socialistes, nous avons combattu le libéralisme d’Abdoulaye Wade pendant douze ans, et nous le regrettons, dit-elle devant le siège du PDS. C’est pourquoi nous sommes venues massivement pour lui rendre hommage, mais aussi lui demander solennellement de revenir sur sa décision. Abdoulaye Wade n’a pas le droit de demander à ses partisans de boycotter l’élection. S’il ne choisit pas l’un des candidats de l’opposition, nous n’aurons pas le poids nécessaire pour faire partir Macky Sall. »

Nul doute que les quatre candidats de l’opposition vont multiplier les gestes en direction de l’ancien chef de l’Etat pour s’attirer les faveurs de son électorat puissant. Abdoulaye Wade l’a bien compris et a prévu, lundi 11 février, de rendre visite en prison à Khalifa Sall, candidat malheureux et leader influent de l’opposition. L’ancien maire de Dakar a choisi de supporter au premier tour le candidat de l’opposition Idrissa Seck. Si M. Wade s’accorde sur le même soutien, abandonnant son boycott, le boulevard électoral que s’est taillé Macky Sall pour la présidentielle risque de rétrécir.

 

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