Publié par Le nouveau Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a vivement critiqué jeudi l’attitude de Paris à l’égard de la répression de la contestation sous l’ancien président Macky Sall. Il a indirectement accusé la présidence de Macron d’avoir encouragé cette « persécution » en restant silencieuse face aux violences. Lors d’une intervention devant des étudiants à Dakar, Sonko a dénoncé le manque de réaction du gouvernement français face à ce qu’il a décrit comme une « persécution extrêmement violente » contre un mouvement politique au Sénégal.
Sonko a souligné que cette répression avait entraîné la mort de plus de soixante personnes, causé des milliers de blessés, et conduit à l’emprisonnement de plus de 1 000 détenus politiques, sans aucune prise de position claire de Paris. Il a également critiqué le silence de l’Union européenne sur cette question. En particulier, Sonko a reproché à Macron d’avoir accueilli et félicité Macky Sall au pire moment de la répression, ce qui, selon lui, a constitué une incitation à la persécution et à l’exécution de Sénégalais engagés politiquement.
En tant que chef du parti Pastef, Sonko a dénoncé le mutisme des gouvernements européens, surtout celui de la France, face à la répression violente menée par le régime de Macky Sall contre son parti. Il a suggéré que cette attitude s’expliquait par l’inconfort des gouvernements européens vis-à-vis de son discours politique souverainiste, les poussant à chercher à le contrarier.
Sonko a décrit ce silence comme une forme d’approbation qui aurait cautionné la persécution violente subie par son parti politique. Il a précisé qu’il s’exprimait en tant que chef du parti Pastef et non en qualité de chef du gouvernement, lors de cette conférence à laquelle participait également Jean-Luc Mélenchon, l’opposant français de gauche.
En résumé, Sonko a dénoncé une complicité tacite des autorités françaises et européennes dans la répression de l’opposition sénégalaise, soulignant les lourdes conséquences humaines de cette répression et appelant à une prise de conscience et à une action plus résolue de la communauté internationale.
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