Dénommé l’insulteur public numéro 1, Assane Diouf est libre. Le tribunal correctionnel vient de lui donner, ce mardi, son billet de sortie de prison, après avoir passé plus d’un an derrière les barreaux. Le tribunal lui a infligé une peine de 2 ans dont 9 mois ferme pour injure publique par le biais d’un système informatique, diffusion de fausses nouvelles et outrage à agent dans l’exerce de ses fonctions. Une peine qu’il a déjà purgée. Mais, les avocats de la défense ne sont pas satisfaits de cette décision qui, selon lui, est « une mort subite » pour leur client. Ainsi, ils comptent interjeter appel pour attaquer ce jugement.
Le tribunal demande des examens psychiatriques
« Certes, il sera libre aujourd’hui mais cela n’est pas plus important. Ce que nous dénonçons, c’est la gravité de la décision qui a été prise. Aujourd’hui, il est clair que le chemin qu’arpente notre pays est un danger pour toutes les libertés. Et c’est un constat aussi que le pays n’a rien à faire de toutes les conventions internationales qu’il a eues à signer », a d’emblée fait savoir Me Ciré Clédor Ly, réagissant au jugement. « La décision prise contre Assane Diouf est de le mettre en liberté mais aussi de le discréditer en le présentant comme un malade mental. Puisque le tribunal a demandé à ce qu’il se soumette à des examens psychiatriques mais le tribunal n’a pas pris des dispositions appropriées pour que cela puisse se faire. Ce qui veut dire que c’est une décision qui n’a pas de sens, qui n’est pas applicable », a déploré l’avocat de la défense. Qui, poursuivant, renseigne que son client a été privé de tous ses droits. Ce, en violation de toutes les conventions internationales et de la constitution.
Assane Diouf interdit de média
« Le tribunal a retenu contre lui la privation du droit d’association, privation du droit de parole, privation du droit d’expression, privation du droit d’avoir une opinion, privation d’apparaitre dans une télévision, de parler à la radio et même de paraitre dans une vidéo. L’ensemble des libertés et des droits d’Assane Diouf ont été confisqués. Cela veut dire, en clair que nous allons interjeter appel et je pense que cette décision on la soumettra aussi au comité des droits de l’homme parce qu’il faut que l’on sache que ce pays obéit à des règles, à une constitution et que ce pays n’est pas isolé, il est dans un concert de nations et il y a des chartes qu’il se doit de respecter », a expliqué Me Ly qui assimile cette décision a une décision politique. « Il a été maltraité, on lui fracassé la jambe. Il a fallu que la Cedeao soit saisie pour que son dossier soit programmé. Aujourd’hui, ce qui arrive à Assane peut arriver à n’importe quel citoyen », prévient-il.
emedia.sn
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