5 ans de prison ferme et une amende 200 mille francs Cfa ! Telle est la peine qu’encourt la dame Salimata Diaw, après la réquisition du procureur. Comparaissant, ce vendredi, devant la barre du tribunal de Grande instance de Pikine-Guédiawaye, pour les faits de coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporaire de travail (ITT) de 60 jours, la prévenue est passée aux aveux, en pointant du doigt, son mari, sa belle-famille et sa co-épouse…Elle n’a pas essayé de tronquer les faits pour se tirer d’affaires. Salimata Diaw les a racontés pour justifier son acte.
A l’en croire, tout est parti des violences conjugales qu’elle subissait. Son mari, dit-elle, la battait chaque jour.« La cause de mon avortement… »« Je n’ai jamais vécu le bonheur dans mon ménage. Mon époux prenait du plaisir à me battre. Il est un ivrogne. J’ai eu à avorter à cause de sa famille. Il m’a bastonné alors que j’étais en état de grossesse. Je saignais. Inquiète, je suis allée à l’hôpital et, le médecin m’avait ordonné un repos médical de 30 jours éviter une fausse couche. Mais, au lendemain des faits, ma belle mère m’a contrainte à faire le ménage et à préparer le déjeuner. Ces tâches ménagères pénibles, incompatibles avec mon état de santé, ont provoqué mon avortement », a raconté la victime, toute émue devant le prétoire. Revenant sur les faits qui lui ont valu comparution, elle déclare que la victime « a trahi (leur) amitié en se mariant avec (son) époux.« Pourquoi j’ai asséné des coups de machettes à ma co-épouse »« Je la considérais comme ma grande sœur. Elle me fréquentait et connaissait tous mes petits secrets de femmes. J’ai, quelques temps plus tard, découvert qu’elle sortait, en cachette, avec mon mari qui a fini par l’épouser. Un acte que je n’ai pas pu digérer.
Je ne la voulais pas comme coépouse. C’était impossible, elle connaissait tout de moi. Nous vivions dans le même quartier. Elle avait commencé la rivalité avant même de rejoindre le domicile conjugal. A chaque fois, qu’on se croisait, elle me provoquait en me lançant des propos outrageants. J’en faisais fi avant d’en parler à mon mari qui n’a fait aucun effort pour la rappeler à l’ordre. Et, le jour des faits, j’étais en train d’étendre le linge, elle est passée à côté de moi en m’insultant. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’étais à bout et je ne pouvais plus supporter ses insanités. Je suis allée prendre la machette avant de lui asséner des coups. Mais, je n’avais pas l’intention de la tuer. J’ai agi sous le coup de la colère. Aujourd’hui, avec le recul, je regrette profondément mon acte ».
La victime réclame 5 millions de francs CfaPour sa part, la victime a battu en brèche toutes les explications fournies par la prévenue. Selon elle, Salimata Diaw, jalouse de son mariage, avait menacé de la tuer et a tenté de mettre en exécution ses menaces. Et, informe la victime, elle n’est pas à son premier coup. « La première fois, elle m’avait lancé un tiroir que j’avais esquivé. Mais, la deuxième fois, en partance à la boutique pour acheter du pain, elle m’a, armée d’une machette, interpellé. Sans même me donner le temps de placer un mot, elle s’est jetée sur moi en m’assenant des coups. N’eut été l’intervention de nos voisins, elle allait me tuer », a expliqué la victime qui jure que pour rien au monde elle va pardonner sa coépouse. « Je ne lui pardonne pas et je ne lui pardonnerai jamais », a soutenu, avec fermeté, la plaignante, réclamant 5 millions de francs Cfa, à titre de dommages et intérêts. L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 18 décembre prochain.
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