Les patrons des médias au Sénégal ont décidé d’organiser une journée sans presse ce mardi, en signe de protestation contre les nombreuses difficultés auxquelles leur secteur est confronté, qu’ils décrivent comme « une des phases les plus sombres de son histoire. » Cette initiative intervient plus de quatre mois après l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités.
Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (Cdeps), a annoncé lundi à l’AFP que « les journaux ne vont pas paraître, il n’y aura pas d’émissions de radio et de télévision, et les sites d’informations appartenant à des entreprises de presse ne vont pas diffuser. » Cette action vise à attirer l’attention sur les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse dans le pays.
Le Cdeps, qui rassemble des éditeurs privés et publics, a publié un éditorial commun dans la presse locale, affirmant que la liberté de la presse est en danger au Sénégal. Ils accusent les autorités d’avoir bloqué les comptes bancaires des entreprises de presse pour non-paiement d’impôts, de saisir leur matériel de production, de rompre unilatéralement et illégalement les contrats publicitaires, et de geler les paiements dus aux médias.
Ces actions, selon le Cdeps, compromettent gravement la viabilité économique des entreprises de presse et leur capacité à continuer à informer le public, mettant ainsi en péril l’ensemble du secteur médiatique sénégalais.
→ A LIRE AUSSI : Météo : Premier bulletin global publié en matinée, préparez vous…
→ A LIRE AUSSI : Kawtef : Adamo fait une révélation surprenante sur la TikTokeuse Fatima Cissé, « Kiko eumbeul… » (vidéo)
→ A LIRE AUSSI : « Sama jeukeur dafay assister di setane nima rakam di teudé », Fatou Tampi (vidéo)
'