Elle a vécu comme elle est partie : dans l’anonymat. Avec comme seule bagage, sa grande foi en Allah, en Son Prophète Mouhammad (Psl) et en son époux, Khadimou Rassoul. Mais en femme bénie de Dieu, Sokhna Faty Diakhaté a légué au monde son plus grand trésor et au mouridisme son plus fidèle architecte : Serigne Saliou Mbacké Ibn Ahmadoul Khadim, l’authentique sceau de Khadimal Moustapha.
Telle mère, tel fils
Le détachement de Serigne Saliou des choses de ce bas monde n’est pas fortuit. Le cinquième Khalife de Bamba aurait hérité de sa mère ce trait de caractère. Elle a toujours vécu de la sorte. Ou plus intensément. «Elle était accueillante, gentille, pleine de courtoisie et respectueuse de l’humain. Elle était surtout d’une modestie à part. Elle refusait même de s’asseoir sur une chaise. Si elle allait au lit, c’était pour dormir. Sinon, comme faisait Serigne Touba avec le Saint Coran, elle se mettait toujours par terre, lisant le Livre sacré», raconte le «Ndongo Tarbiya» de Serigne Saliou. Sokhna Faty Diakhaté avait en charge l’éducation de plusieurs dizaines de filles. Comme plus tard Serigne Saliou, elle se souciait du moindre pépin qui pouvait leur arriver. Elle entretenait aussi avec chacune d’elles une relation particulière. Comme quoi, Serigne Saliou n’est qu’un digne héritier de sa mère.
Sokhna Fatou Diakhaté était une érudite.
Une femme qui a toujours vécu selon les indications de son marabout de mari et des recommandations de Dieu, le Tout-puissant. « Serigne Khalil Mbacké, fils de Sokhna Moumy, fille de Serigne Saliou, raconte que Sokhna Maty Diakhaté Bintou Serigne Abdou Rahmane disait que c’est Sokhna Faty Diakhaté qui a enseigné à Sokhna Maty un livre de fikh appelé Massalik, explique Serigne Abo Guèye. Il attestait aussi que Serigne Moustapha Saliou disait que durant son enfance, passée auprès de sa grand-mère paternelle, il l’entendait souvent réciter les khassidas et autres versets du Saint Coran destinés à protéger contre le mal et c’est là-bas qu’il les a maîtrisés pour la plupart.» Sokhna Faty Diakhaté avait aussi l’habitude de donner du «lakh (bouillie de mil)» en aumône.
Elle préparait deux grandes marmites tous les lundis et jeudis et les donnait aux talibés de Serigne Souhaïbou Mbacké. Ensuite, elle s’est acquittée de cette aumône jusqu’à son dernier souffle. Elle aimait le «diomboss» (légumes). Elle en mettait presque dans tous ses mets. D’ailleurs, partout où elle a habité, elle avait fait bâtir un grenier pour garder son fameux «diomboss». Sur le plan physique, Sokhna Faty Diakhaté était la copie conforme de Serigne Saliou. «De teint noir, elle avait le visage ridé et était de taille moyenne. Elle avait la démarche droite et une voix audible. Seulement, elle ne regardait presque jamais les gens dans les yeux», raconte Abo Guèye. Un trait de caractère qu’on retrouve aussi chez Serigne Saliou Mbacké, le fils prodige de Sokhna Faty Diakhaté. Qu’Allah soit satisfait d’elle.
MAKHALY NDIACK NDOYE
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