Sommes-nous en train d’assister à la fin de Lionel Messi et de son Barça ?

L’équipe catalane tant redoutée prend l’eau et menace de sombrer. « El Capitan Messi » et son équipage se démènent comme de beaux diables pour sauver la mise et arriver à bon port. C’est le scénario catastrophe auquel on assiste impuissants du côté du Barça

Sommes-nous en train d’assister à la fin de Lionel Messi et de son Barça ?

L’équipe catalane tant redoutée prend l’eau et menace de sombrer. « El Capitan Messi » et son équipage se démènent comme de beaux diables pour sauver la mise et arriver à bon port. C’est le scénario catastrophe auquel on assiste impuissants du côté du Barça.

Quelles sont les causes de cette débandade « pré-annoncée » ? Mauvais choix techniques, usure de la vieille garde barcelonaise ou bien encore une campagne de recrutements inappropriée au style de jeu si particulier des « Blaugrana » ? Analyse.

L’ère où la vénérable formation catalane était érigée en modèle ultime du ballon rond semble bien lointaine. L’expression collective du grand Barça s’estompe de saison en saison et les partenaires de Lionel Messi ne cessent de décevoir.

C’est le sujet qui préoccupe les inconditionnels du FC Barcelone et les férus du ballon rond depuis le début de la saison : Il n’y a pas à douter, Leo Messi est un génie. Le capitaine barcelonais continue de survoler la planète foot. Toutefois, les prouesses footballistiques hors-normes de « La Pulga », tant admirées par les esthètes, se font de plus en plus rares.

Messi entre ingéniosité, paradoxe et déclin

Il faudrait même remonter à la demi-finale aller de Ligue des Champions 2019/2020 contre Liverpool (3-0) pour assister à une véritable « Masterclass » du surdoué argentin. Ce soir-là, le numéro 10 du Barça avait littéralement balayé les partenaires de Sadio Mané en signant un doublé, contre le cours du jeu !

Parvenir à débloquer les situations les plus inextricables et affronter des vents contraires constituaient le pain quotidien de « La Pulga ». Mais Messi n’y arrive plus. Emprunté et isolé lors de l’élimination de son équipe en Coupe du Roi face à Bilbao, agacé lors du match aller de la C1 face à Naples et sans idée lors du dernier Clasico, l’Argentin traverse péniblement cette période compliquée. Il n’est plus que l’ombre de lui-même.

Messi a bon dos. Toutefois, la direction du FC Barcelone semble responsable dans une large mesure de la décadence de l’institution catalane. Le très contesté président Josep Maria Bartomeu et les décideurs, ne cessent en effet de diffuser cette impression désagréable de faire les choses à l’envers.

Une stratégie de recrutement qui intrigue

L’incroyable histoire du transfert avorté de l’attaquant congolais, Cédric Bakambu, cet hiver, ou encore le recrutement de dernière minute de Martin Braithwaite en provenance de… Leganés (19e de Liga) résument parfaitement l’absence d’idée directrice.

D’ailleurs, et depuis le départ de l’ancien président Joan Laporta en 2010, le nombre de recrutements ratés ne cesse de s’incrémenter. De Kevin-Prince Boateng à Lucas Digne en passant par André Gomes, Yerry Mina, Arda Turan, Jeison Murillo ou encore Philippe Coutinho, le joueur le plus cher de l’histoire du club (145 millions d’euro), la liste s’allonge à chaque mercato.

Cerise sur le gâteau, il ne se passe pas une journée sans que les médias espagnols n’évoquent un improbable retour « vers le futur » de Neymar Jr qui serait présenté par les dirigeants catalans comme la solution miracle à tous les maux actuels. Drôle de paradoxe que de se focaliser sur un mirage…

Le dernier pari risqué de la haute sphère catalane se nomme d’ailleurs Antoine Griezmann. Le buteur vedette de l’Atlético Madrid, recruté l’été dernier pour la coquette somme de 120 millions d’euros, a mystérieusement été contraint de changer de poste dès son arrivée au Barça.

Confiné sur l’aile gauche en début de saison, loin de son poste habituel, l’ancien chouchou des « Colchoneros » ne parvient toujours pas à exprimer toute l’étendue de son talent : seulement 8 buts marqués en 25 apparitions en Liga cette saison. Toutefois, c’est surtout son manque manifeste de complicité avec Messi qui fait actuellement débat en Catalogne.

Griezmann – Messi, un manque de connivence qui freine la machine catalane

Etre en parfaite syntonie avec le chef d’orchestre du jeu barcelonais est la clé de l’harmonie du secteur offensif blaugrana. Néanmoins, le malaise s’est installé cette saison entre les deux virtuoses et une séquence de jeu l’a symbolisé lors du dernier Clasico : Sur une contre-attaque rondement menée par les Barcelonais en deuxième période, on y voit « Grizou » s’arrêter, tête en l’air, hésitant entre chercher Messi ou conclure en solo.

Griezmann est actuellement confronté à une gageure de taille : faire cavalier seul pour préserver son essence de jeu ou bien se soumettre aux ordres du maître à l’instar du grand Luis Suarez qui a réussi la paire parfaite avec Messi. L’ex-Colchonero a échoué. Conséquence : le Barça n’a pas eu les ressources offensives nécessaires pour aller au bout de ses intentions à Madrid.

Au Santiago-Bernabéu, le club catalan a d’ailleurs aligné près de 200 millions d’euros pour ses deux recrues phares Griezmann-De Jong, et c’est le surprenant avant-centre danois, Braithwaite, qui est parvenu à tirer son épingle du jeu… un soir de Clasico ! Ça prête à réflexion. Forcément…

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