Publié par La mistérieuse maladie a refait surface ces derniers jours, à Thiaroye Sur-Mer où une nouvelle vague d’infections a été relevée chez soixante et un pêcheurs qui étaient retournés en mer.
Cela devient un véritable casse-tête pour les pêcheurs de Thiaroye. En l’espace de quatres jours, une soixantaine d’entre eux ont chopé à nouveau la maladie mystérieuse dont l’origine exacte n’a toujours pas été trouvée. Les premiers cas de réinfection sont survenus mercredi dernier 25 novembre, avec un groupe de 19 pêcheurs qui étaient retournés en mer à bord de leur pirogue. Puis ce sera une cascade d’infection ou de réinfection ainsi établie : << 23 cas jeudi, 08 le vendredi et 11 le samedi >>, a confié Moustapha Diop, le président de l’Union nationale des pêcheurs artisanaux ( Unapas ). Dans le lot des pêcheurs infectés figurent quatre qui étaient déjà guéris de la maladie et qui ont rechuté à leur retour d’une nouvelle campagne mer mer.
Cette nouvelle vague d’infection inquiète à Thiaroye-sur-mer où plusieurs centaines de pêcheurs ont repris leurs activités après la période de suspension de la pêche décrétée par le gouverneur de Dakar au lendemain de l’apparition de la maladie. << L’accalmie n’aura duré que quelques jours. Avec le dernier cas gardé à la Maison de la Femme de Thiaroye-su-mer et qui été soigné puis autorisé à regagner son domocile, nous pensions qu’il n’y aurait plus d’infection. Malheureusement, cela a repris dès que les gens sont retournés en mer >>, confie dépité, le président de l’Unaspa.Qui rassure toutefois sur l’efficacité de la prise en charge. Sur le littoral, des pêcheurs rencontrés samedi revenant d’une campagne en haute mer, soutiennent qu’il leur est impossible de rester à quai, comme l’avaient suggéré les autorités, le temps que l’origine de la maladie soit trouvée. << C’est impossible, nous avons des familles à nourrir et notre seul métier, c’est la pêche.>> Après le Centre Régional de Recherches en Ecotoxicologie et Sécurité Environnementale ( Ceres ), une équipe de l’Institut de Recherches pour le Développement ( Ird ex Orstom ) s’est rendue également en mer dans les zones ciblées pour effectuer des prélèvements qui seront soumis à des analyses en laboratoire. L’objectifs reste toujours le même : découvrir la cause de cette maladie mystérieuse qui semble jouer avec les nerfs des pêcheurs et des populations, dont certaines émettent toujours des réserves sur la probable contamination des poissons, malgré les assurances des autorités en charge de la pêche. << Seuls des résultats fiables pourront faire revenir la sérénité dans le groupe des consommateurs >>, confie Moustapha Diop, pendant que les pêcheurs continuent d’aller en mer : l’appel du ventre étant plus fort que la peur de choper la maladie.
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