Les températures extrêmes, qui ont atteint jusqu’à 48,3°C, ont frappé durement le Maroc, entraînant au moins 21 décès à Beni Mellal et menaçant les secteurs agricoles et de l’eau. Voici un développement complet des événements :
Le Maroc est en proie à une vague de chaleur intense, une situation exacerbée par une sécheresse persistante qui dure depuis six ans. Les températures ont atteint des niveaux records dans plusieurs régions, mettant à l’épreuve les infrastructures et les ressources du pays. Le pic de chaleur a été atteint à Kasba Tadla, où le mercure a grimpé jusqu’à 48,3°C, tandis que Beni Mellal a enregistré 47,7°C. Marrakech, une destination touristique majeure, a également été touchée, avec des températures atteignant 45°C.
Les autorités marocaines ont annoncé que la majorité des 21 décès survenus à Beni Mellal concernaient des personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques. Ces décès sont attribués à la détérioration de leur état de santé due à la chaleur extrême. En réponse à cette situation critique, le ministère de la Santé a mis en place des mesures d’urgence pour atténuer les effets de la chaleur, notamment :
- Permanences médicales : Les établissements de santé dans les régions les plus touchées ont été renforcés par des permanences et la mobilisation de professionnels de santé.
- Médicaments et équipements : Distribution de médicaments et de matériel médical nécessaire pour traiter les personnes affectées par la chaleur.
La canicule a des répercussions significatives sur l’économie marocaine, particulièrement dans le secteur agricole, qui est un pilier de l’économie nationale. L’agriculture emploie environ un tiers de la population et contribue à 14 % des exportations du pays. Cependant, la sécheresse persistante et les températures élevées ont aggravé les conditions agricoles, entraînant la perte de 159 000 emplois dans ce secteur au premier trimestre de 2024.
La baisse de l’emploi dans l’agriculture a également contribué à une augmentation du taux de chômage, qui est passé de 12,9 % à 13,7 % par rapport à l’année précédente, portant le nombre total de chômeurs à plus de 1,6 million de personnes.
La vague de chaleur pose également des défis importants pour la gestion de l’eau. L’évaporation rapide des réserves d’eau des barrages a été signalée par le ministre de l’Eau, Nizar Baraka, qui a déclaré que l’évaporation atteignait 1,5 million de mètres cubes par jour. Cette situation menace la disponibilité de l’eau potable et l’irrigation des terres agricoles, augmentant la pression sur les ressources hydriques du pays.
À l’échelle mondiale, le lundi 22 juillet a été enregistré comme la journée la plus chaude jamais mesurée depuis le début des relevés en 1940, selon Copernicus, le réseau satellite européen de surveillance du climat. Ce record mondial met en lumière les effets généralisés du changement climatique, qui contribue à des canicules plus longues, plus intenses, et plus fréquentes.
Les températures sont prévues pour baisser dans les jours à venir, offrant un soulagement temporaire aux régions affectées. Cependant, le changement climatique continue de poser un défi majeur, exigeant des mesures proactives pour atténuer ses impacts à long terme. Le Maroc, comme beaucoup d’autres pays, devra adopter des stratégies durables pour gérer ses ressources en eau, soutenir l’agriculture et protéger ses populations vulnérables contre les effets dévastateurs des températures extrêmes.
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