Publié par Fils de Baye Niasse, Ababacar Niasse, plus connu sous le nom de Baye Mbaye Mc ou Mc Niasse, est le chef d’Etat major de l’Association Shébaboul Fayda (Sodats de la Fayda). Accroché en marge du Maouloud 2014 à Médina Baye, Mc Niasse s’est confié au «Pop» sur sa vie de promoteur de Rap, son statut d’homme religieux
Qui est Mc Niasse ?
Mc Niasse s’appelle en réalité Ababacar Niasse et je suis l’homonyme du petit frère de Baye Niasse, Serigne Mbaye Niasse qui est le premier talibé à répondre à l’Appel de Baye Niasse. D’ailleurs, je suis le seul à ne pas porter un prénom du Prophète parmi les enfants du Cheikh Al Islam. Parce qu’Ababacar, c’est le khalife du Prophète. Je suis né à Thiès dans la maison de Lat Dior Ngoné Latyr Diop qui est l’ ascendant de ma mère Collé Sow. J’ai grandi avec mes deux soeurs, Oumou Salamata et Oummamatou. Je n’ai pas connu véritablement mon père. Quand je suis venu pour la première fois à Kaolack, j’avais entre 6, 7 ans. C’était en 1979, période qui coïncidait avec le mois de Ramadan. J’avais trouvé à l’époque Seydina Aliou Cissé, le bras droit de mon père. J’ai vécu avec Baye Niasse pendant 7 mois. On m’a raconté qu’après ma naissance, alors que mon père partait à Londres où il est décédé, il avait dit à Djibril Samb, son chauffeur, de faire venir tous ses enfants à Thiès. Quand mon père montait dans son véhicule, je pleurais. Par la suite, il m’a pris dans ses bras et avait récité une prière sur ma tête. Je ne l’ai plus jamais revu. Je ne le connais pas dans le Zahir (monde réel), mais je le maîtrise parfaitement sur le côté Baatine (spirituel).
Je suis né le 3 novembre 1974. J’ai appris le Coran dans un Dahra (école coranique) de Médina Baye jusqu’en 1983. Quand j’ai fugué, on m’a transféré au daara du village de Boubacar situé à 100km de Nouakchott, au coeur du désert. Quand on essayait de s’échapper, on n’avait pas d’issue parce qu’il se trouvait dans une montagne. Si on avait la malchance de fuguer, on mourrait de soif. D’ailleurs, le fils aîné du Khalife Cheikh Ahmet Tidiane Ibrahim Niasse avait trouvé la mort dans ces circonstances. En 1984, j’avais 10 ans lorsque j’ai maîtrisé parfaitement le Coran. Je continuais à aller à l’école «Justice» de la Mauritanie où j’ai décroché le Bac. Je suis ensuite parti en Egypte pour poursuivre mes études, plus spécifiquement le droit en arabe.
Pourquoi vous surnomme-t-on Mc ?
En ce moment, je vivais avec les Arabes et lorsqu’on se voyait je leur disais Mi-chi (dégagez). Alors les étudiants de l’Université Al Azhar du Caire m’appelaient par Mi-chi. Quand je suis revenu au Sénégal vers 1993, mon ami Dady Fall continuait à m’appeler Mi-chi. Malheureusement, il ne pouvait pas prononcer mon surnom comme les Arabes, il prononçait Mc. A cette époque, j’étais jeune, j’avais des rastas, je portais des shorts et mon accoutrement allait bien avec mon nom. C’est là d’où est venu mon surnom de Mc. Il faut aussi savoir que durant mes études, j’ai aussi appris la musique. Je suis ingénieur de son, arrangeur et musicien. Je fais même partie des premiers mélomanes du hip-hop au Sénégal. J’étais branché à cette époque, même si j’étais un fils de marabout.
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