Si le juge de la cour d’Appel de Dakar confirme sa peine de 10 ans, Bamour Diop aura largement le temps de méditer sur son sort.
En détention depuis le 9 septembre 2019, le chaud lapin avait assouvi sa libido sur la fille de sa voisine, A. N. Doucouré.
Sur les intérêts civils, le juge du tribunal de Pikine/ Guédiawaye l’avait condamné à payer 3 millions FCFA à la partie civile.
Le jour des faits, rapporte Rewmi Quotidien dans sa livraison du jour, le prévenu s’était invité chez sa victime vers les coups de 14h.
Après le déjeuner, la môme le rejoint dans le salon pour suivre un dessin animé. Soudain, il se jette sur elle et la viole sur le canapé.
« A ce moment, j’étais en train de faire le linge. Dès qu’il est sorti de la maison, ma fille est venue en pleurs pour me qu’il l’a tabassée jusqu’au sang avant qu’elle ne s’évanouisse », narre la partie civile qui ajoute qu’elle a immédiatement appelé le mis en cause qui habite dans la maison en face de la sienne.
« Après avoir reconnu les faits, il m’a proposé un règlement à l’amiable. Alors que mon mari le considérait comme un fils. Remontée, je me suis rendue au poste de santé de Malika. Ensuite, je suis partie à la police pour déposer une plainte », a-t-elle relaté.
Interpellé, Bamour Diop déclare qu’il était dans un état second au moment où il agressait sexuellement la gamine.
« La peine de 10 ans est sévère. Au moment où je violais la petite, je voyais l’image de ma femme. J’étais sous l’emprise d’un esprit maléfique », se dédouane le père de famille de quatre enfants qui s’est marié à l’âge de 28 ans.
« Deux jours avant les faits, je l’avais dit à ma femme. Celle-ci m’avait recommandé un marabout. J’ai failli coucher avec ma propre fille. J’étais devenu un obsédé sexuel », a-t-il regretté.
Poursuivant, il informe qu’il vivait également une déception amoureuse. « Je prenais soin de la fille. Mais, elle m’a éconduit quand j’ai voulu l’épouser comme deuxième femme », confie-t-il.
Interrogé sur son cursus scolaire, le quadragénaire révèle qu’il a obtenu sa licence en lettres modernes en 2008. « J’ai eu à enseigner le français dans une école privée. Mais, je faisais du commerce au moment de mon arrestation », précise-t-il.
Pour le procureur général, l’esprit maléfique n’est pas pris en compte dans la responsabilité pénale.
« Les états voisins de la démence ne sont pas non plus des causes de non imputabilité. La victime était en train de regarder la télé avant de subir l’assaut du prévenu. Le viol a été commis avec violence. La blouse blanche a fait état de déchirure hymenale et de traumatisme général », a fait savoir le ministère public qui a requis la confirmation de la peine de 10 ans.
Abondant dans le même sens, l’avocate de la partie civile de souligner : « J’ai l’impression que le prévenu se moquait de nous. La petite a été sauvagement violée. Et on se permet de venir ici pour jouer à la folie. Ce qu’il fait là est un abus », dénonce la robe noire.
La défense a sollicité la clémence.
Le président de la cour rendra sa décision le 13 décembre prochain.
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