Amnistiée lundi par Alassane Ouattara, l’ancienne Première dame ivoirienne a quitté ce mercredi sa maison de l’école de gendarmerie d’Abidjan où elle était détenue depuis décembre 2014. Elle est arrivée à sa résidence de la Riviera Golf.
C’était impensable il y a encore quelques mois, mais Simone Gbagbo est libre. Après sept ans de détention, l’ancienne Première dame ivoirienne a quitté sa maison de l’école de gendarmerie, située en plein cœur d’Abidjan, mercredi 8 août à midi (heure locale). Elle y avait été transférée en décembre 2014 après avoir été placée en résidence surveillée à Odienné, dans le nord-ouest du pays, suite à son arrestation en avril 2011.
Ses avocats ont obtenu l’autorisation de sortie après avoir rempli les dernières formalités administratives et judiciaires. Après avoir quitté l’école de gendarmerie, Simone Gbagbo elle s’est rendue dans sa résidence de la Riviera Golf, où un important comité d’accueil l’attendait.
Son amnistie – avec celle de 800 détenus poursuivis pour des crimes en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011, mais aussi pour des infractions contre la sûreté de l’État commises après son investiture, le 21 mai 2011 – a été annoncée lundi par Alassane Ouattara.
Outre Simone Gbagbo, les ex-ministres Lida Kouassi et Assoa Adou, ou encore Souleymane Kamaraté Koné, alias Soul to Soul, le collaborateur de Guillaume Soro, sont également concernés par cette amnistie.
« Il s’agit là d’une mesure de clémence de la nation entière envers ses filles et ses fils. J’invite tous les bénéficiaires de cette amnistie à faire en sorte que notre pays ne revive plus jamais de tels événements et ne sombre plus jamais dans la violence », a expliqué le chef de l’État ivoirien.
Simone Gbagbo avait été condamnée à vingt ans de prison en mars 2015 pour « attentat contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public ». L’ancienne Première dame avait par la suite été innocentée par la cour d’assises d’Abidjan des accusations de « crime contre l’humanité » et de « crime de guerre ». Ce jugement avait été cassé jeudi 26 juillet par la Cour suprême, ouvrant la voie à un nouveau procès.
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