Si vous aimez les faux-ongles, soyez vigilante : l’Académie nationale de pharmacie vient d’énoncer des nouvelles recommandations destinées aux prothésistes ongulaires.
Au mois d’août 2016 déjà, l’agence nationale de sécurité des médicaments et produits de santé (ANSM) avait mis en garde les fashionistas contre les faux-ongles : bien qu’élégants et féminins, ceux-ci pouvaient être à l’origine d’allergies (au gel, à la colle ou à la résine employés), favoriser le développement d’infections (une mycose, par exemple) ou encore provoquer des dégâts considérables : inflammation locale, chute de l’ongle naturel, paresthésie au bout des doigts…
Nouvelle mise en garde aujourd’hui : cette fois, c’est l’Académie nationale de pharmacie qui tire la sonnette d’alarme… À l’occasion d’une séance thématique organisée ce mercredi 14 juin 2017 autour des décorations du corps, l’institution a appelé à un meilleur encadrement des pratiques.
Pendant ou après la pose de faux-ongles (la plupart du temps, il s’agit de capsules en résine acrylique qui durcissent à température ambiante, mais il peut également être question d’ongles en gel, séchés sous une lampe UV), des effets secondaires indésirables ont parfois été constatés, selon les experts : allergies, eczéma autour de l’ongle et/ou sur le visage (surtout au niveau des paupières), troubles de la sensibilité…
UNE FORMATION SPÉCIALISÉE N’EST PLUS OBLIGATOIRE POUR LES PROTHÉSISTES
Par ailleurs, lorsque la pose de faux-ongles est régulière, il y a un risque de fragilisation de l’ongle naturel – en particulier lorsque celui-ci est poncé avant l’installation de la prothèse en résine : cette situation favorise le développement des champignons et des bactéries.
Dernier élément à surveiller : la lampe UV qui, comme le souligne l’Académie nationale de pharmacie, peut provoquer des brûlures voire favoriser l’apparition de cellules cancéreuses lorsqu’elle longuement utilisée.
Pour garantir la sécurité des amatrices de faux-ongles, l’Académie de pharmacie demande ainsi le retour d’une obligation de formation spécialisée pour les prothésistes ongulaires : celle-ci a été supprimée en 2016. « Un certificat de qualification professionnelle doit être à nouveau exigé compte tenu des dangers, estiment les experts. Il faut informer les consommatrices sur les risques et effectuer un contrôle régulier sur les lampes UV utilisées pour durcir les ongles. La protection des mains lors des périodes d’exposition est essentielle pour prévenir la formation de mélanomes. »
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