Grosse bagarre entre le mari de Soumboulou, Serigne Abdoulaye Diop Khass et un Djinn.
Né en 1984 dans ce populeux quartier de la grande banlieue de la commune de Thiès-Nord, le jeune marabout n’a pas gardé de bons souvenirs de cette période. Il préfère refouler cette partie de sa vie au fond de sa mémoire. Tout commence pour lui, comme l’existence normale d’un chérubin. Dès le bas-âge, il fréquente l’école coranique du coin, sous la houlette de Oustaz Mor Gaye.
A l’âge de 7 ans, il est inscrit à l’école élémentaire de Takhikao II appelée école «Mbar», avec ses salles de classes en paille. Plutôt intéressé par les études coraniques, il ne va pas user sa culotte trop longtemps sur les bancs de l’école. Ndioufa Konté, épouse du frère du père du jeune marabout, se rappelle que, malgré son jeune âge, il a très tôt pris conscience qu’il devait retrousser ses manches, pour relever le niveau de vie des siens. Une autre de ses particularités, son caractère trempé.
Turbulent et perturbateur, Abdoulaye Diop ne manquait pas une occasion de se battre. Ibou Sané dit Ibou Teug, batteur de tam-tam, un de ses amis d’enfance, qui a maintenu des rapports avec lui, s’en souvient comme si c’était hier. «Abdoulaye était vraiment belliqueux», confie-t-il. Comme tout jeune Thiessois forgé dans la rue, il avait le courage du lion. «Il fréquentait beaucoup les champs où on cultivait des légumes», se rappelle Ibou.
Rencontre avec un «Djiin» assis au sommet d’un arbre
Un crépuscule, alors qu’il avait quitté le champ du vieux Pape Sidy Bâ, tenant un sachet rempli de salade, le jeune garçon vit, au faîte d’un arbre, un djinn sous les apparences d’une femme, en train de tisser une broderie. Khass avait juste 13 ans. «Le djiin m’a foudroyé du regard, s’est transformé en un éclair, m’a soulevé très haut et violemment jeté au sol. Je me suis retrouvé propulsé non loin d’un puits. J’avais des vertiges à tel point que je m’en croyais au fonds», confie-t-il. Le gamin s’évanouit. Ayant repris ses esprits, il rentre chez lui, mais tombe gravement malade. Il ne pouvait rien avaler d’autre que du laitage. Trois jours plus tard, retrouvant peu à peu des couleurs, il raconte sa mésaventure à ses proches. Ses parents acquiescent, mais rangent l’affaire dans une case de leur mémoire.
Entre-temps, le jeune garçon parfait son éducation religieuse. Pétri de connaissances coraniques, il arrête son apprentissage et s’essaie à divers petits métiers pour assister son père dans les charges familiales. «Il a toujours voulu se substituer à son père. C’était un enfant généreux et débrouillard. Sa réussite ne me surprend guère», confie sa tante. Fils aîné d’une lingère nommée Amy Ndiaye, il est plus que jamais déterminé à réussir. C’est ainsi qu’il a tour à tour, été, apprenti maçon, manœuvre, marchand ambulant, bricoleur…
Des pouvoirs ésotériques ?
Son secret, Abdoulaye Diop aurait des «Djins» qui lui obéissent au doigt et à l’œil. Il s’enorgueillit d’avoir toujours soigné avec succès ses patients, avec des versets du Coran ou par le biais de la médecine traditionnelle. Les témoignages qui attestent ses pouvoirs ésotériques n’en finissent pas. Ndioufa Konté soutient avoir conduit auprès de lui la belle-mère de son grand-frère. «La vieille dame était une déficiente mentale qui errait dans les rues. Elle a un léger mieux, même si elle n’est pas guérie complètement. Je reconnais qu’elle n’a pas respecté ses rendez-vous. Mais elle a cessé de vadrouiller dans les rues», confie-t-elle. Ibou Teug, son ami, jure sur tous les Saints, avoir vu des handicapés entrer dans sa maison avec des béquilles et en ressortir en marchant. Même son de cloche du côté de Cheikhou Guèye alias «Sanekh».
Le comédien et sa bande sont d’ailleurs ceux qui ont contribué à la notoriété de «Khass» sous nos cieux. «Il devait faire une émission avec nous à Ngonal. Je suis donc allé voir ce qu’il faisait chez lui à Malika. J’y ai trouvé beaucoup de patients. J’ai rencontré au rez-de-chaussée une dame venue de Thiès qui avait amené sa fille élève au lycée El Hadji Malick Sy. Celle-ci était en proie à de graves crises d’épilepsie. Elle avait aussi perdu l’usage de la langue. J’ai dit à Abdoulaye Diop «Khass» que j’ai trouvé en bas une personne fatiguée. Il m’a dit de la faire venir. Quelques minutes après, la fille est redescendue seule, sans être portée. Elle marchait sans difficulté, je l’ai vue de mes propres yeux.
Une autre fois, j’ai assisté à une scène à son cabinet aux Parcelles Assainies. Une dame venue de France et qui ne pouvait pas marcher, s’est présentée à lui. Abdoulaye Diop «Khass» a pris les béquilles de la dame et lui a demandé de marcher. Elle s’est exécutée et cela a marché. Elle a soutenu avoir été partout pour se faire soigner, sans succès. Notre cameraman qui filmait nos séries, avait un ami Français dont l’enfant était malade. Abdoulaye Diop «Khass» l’a soigné. Je ne raconte pas de mensonges. J’ai été témoin de ces scènes», jure le compère de Jojo, la main sur le cœur.
Arnaqueur ?
Cependant, si certains s’accordent à dire qu’il possède le don de la guérison, d’autres pensent le contraire et vont même jusqu’à taxer le marabout de mystificateur. Ndoye Bane, animateur à la Tfm, est l’un d’eux. Il n’a pas hésité à lui envoyer des missiles au cours de l’émission Quartier général à la Tfm. Des victimes de la «fourberie» de Khass se seraient plaintes à lui. Parmi elles, une dame vivant à l’étranger. Ayant eu écho des prétendus pouvoirs du marabout, elle a vidé son compte bancaire pour se faire soigner par Abdoulaye Diop «Khass». Toutefois, au lieu de recouvrer la santé, c’est plutôt de la déception qu’elle écopera.
Entre ses consultations onéreuses, allant de 50 à 200 000 FCfa, «Khass» arnaquerait ses clients avec des potions, des encens qui n’ont rien de miraculeux. «Le seul effet que j’ai senti, c’est la fumée de l’encens qu’il a allumé et qui a failli m’asphyxier. A part ça, aucun de ses médicaments n’a agi ni estompé mon mal. Il m’a réclamé 120 000 FCfa pour rien», raconte une vieille dame sous le couvert de l’anonymat.
Mamadou (nom d’emprunt), lui voulait trouver une solution à son impuissance sexuelle. Il a cru que ses problèmes étaient finis, lorsqu’il a croisé le chemin d’AbdoulayeDiop «Khass». Il ne tirera que désillusion. Après un premier rendez-vous, il était convenu qu’il fasse d’autres séances avec lui. Seulement, il aura toutes les peines du monde pour revoir le marabout. Ce n’est pas faute d’avoir fait plusieurs navettes à son cabinet. Néanmoins, AbdoulayeDiop balaie ses accusations d’un revers de main. «Je prescris et donne des médicaments à mes patients. Mais si quelqu’un arrête de les prendre, alors qu’il n’a pas correctement respecté mes prescriptions, c’est normal qu’il ne guérisse pas», se justifie-t-il.
Soumboulou Bathily, la 1ere dame
Dans l’intimité, Abdoulaye Diop «Khass» a connu dans sa vie plusieurs mariages qui se sont malheureusement soldés par des échecs, au motif d’incompatibilité d’humeur. Si l’homme se targue d’être un fin guérisseur, côté amour, il n’est pas encore parvenu à trouver la bonne formule pour faire durer ses ménages.
Récemment, il a convolé en justes noces avec la comédienne de Soleil Levant, Soumboulou Bathily. Une union en grande pompe qui a fait couler beaucoup d’encre et de salives, avec une dot de 6 millions à la clé. Il faut dire que les choses sont allées très vite entre eux. Il n’a pas perdu du temps pour demander la main de l’héroïne de Wiri-Wiri. Reste à savoir si cette fois, la magie va opérer…
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