L’affectation du général Souleymane Kandé en Inde, en tant qu’attaché militaire de l’ambassade du Sénégal à New Delhi, continue de susciter de vives réactions. Le général Kandé, ancien chef d’état-major de l’armée de terre, a décidé de contester ce décret en saisissant la Cour suprême, estimant que ce poste ne correspond pas à son rang.
Le Quotidien, citant Afrique Confidentielle, a apporté de nouvelles précisions sur les raisons derrière cette décision du Président Diomaye Faye. Selon une note datée du 16 mai et intitulée «Évaluation des accords de coopération militaire avec la France, les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne», le Premier ministre Ousmane Sonko a demandé au ministre des Forces armées, à l’État-major général des armées et à la division Coopération de lui soumettre, «avant la fin du mois de mai 2024», des propositions pour une éventuelle révision des accords de coopération militaire avec les pays cités.
Cette demande de révision des accords pourrait être un élément déclencheur du repositionnement du général Kandé, bien que ce dernier considère son affectation comme une sanction déguisée. Le contexte de réévaluation des relations militaires avec plusieurs grandes puissances semble jouer un rôle crucial dans ces récentes décisions au sein des forces armées sénégalaises.
«Le Quotidien a pu vérifier de manière indépendante la véracité de ces informations», prévient le titre du groupe Avenir communication avant d’annoncer que «le CEMGA a laissé à ses collaborateurs le soin [de] répondre [au chef du gouvernement]». Tout semble être parti de là, si l’on se fie aux révélations du journal, qui avance que «comme beaucoup d’autres officiers, Souleymane Kandé a refusé de se plier à cette demande [de Sonko]».
Et pour cause : la même source renseigne que le désormais ex-chef de l’armée de terre aurait invoqué le fait «qu’il ne relève pas des prérogatives du PM de remettre en cause des accords militaires votés par l’Assemblée nationale ou de donner des instructions à l’Armée, qui fait partie du domaine réservé du chef de l’État». Le général Kandé aurait fait connaître sa position par «une lettre motivée et argumentée».
«Ousmane Sonko n’aurait pas du tout apprécié cette réponse qu’il considère comme un camouflet personnel», glisse Le Quotidien, avant d’interroger : «Est-ce pour cela qu’il a demandé sa tête à Bassirou Diomaye Faye ?»
→ A LIRE AUSSI : Nécrologie : Le monde de la musique en deuil, le Sénégal se réveille avec une triste nouvelle, ce jeudi
→ A LIRE AUSSI : Accident mortel sur la VDN3 : Le propriétaire du véhicule et sa petite amie lourdement condamnés
→ A LIRE AUSSI : Les conseils de la maman de Vj : » Sama dome, beuss bouy takk diabar, neu takk djiguén bou… »
'