Affaire Rangou – L’heure est aux investigations techniques

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Au total, 14 individus sont en garde à vue dans les locaux de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C), dans l’affaire du ‘’yendou’’ avorté de Rangou. Les auditions se poursuivent, en attendant les résultats des investigations techniques, vu la complexité du dossier.
Depuis mercredi, 14 personnes, toutes des jeunes, sont dans les locaux de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C), dans le cadre des investigations dans l’affaire du ‘’yendou’’ avorté de R. Barry, plus connue sous le nom de Rangou. Selon nos informations, à ce stade, c’est prématuré de parler d’un déferrement au parquet des interpellés. Egalement, nos interlocuteurs confient qu’il n’y a pas de célébrité au sein de la bande, comme cela a été annoncé çà et là. Ainsi, dit-on, l’enquête risque de prendre du temps, vu la complexité du dossier. Car, poursuivent nos sources, il est nécessaire de faire des investigations techniques poussées, pour pouvoir asseoir les charges retenues contre les prévenus ou les disculper totalement.
Néanmoins, les auditions se poursuivent, en attendant la survenue de nouveaux éléments pour une probable confrontation entre les preuves des enquêteurs et les personnes qui prenaient part à ce ‘’yendou’’. En effet, pendant plusieurs jours, sur ses comptes Instagram et Snapchat, Rangou (rabatteur) y a fait la promotion d’un “yendou’’ digne des grands princes du Golfe, qu’elle comptait organiser en plein couvre-feu, alors que les rassemblements sont interdits. Ayant eu écho de cette information, et sur ordre de leur supérieur, les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) ont fait une descente inopinée au lieu où devait se tenir la petite sauterie. Sur place, les hommes en tenue ont interpellé l’initiatrice ainsi que les autres personnes présentes sur les lieux, au moment de l’arrestation.

Mais vu que cette affaire prend une tournure cybercriminelle, l’enquête a été confiée aux enquêteurs de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) qui, de concert avec quelques agents de la Dic, mènent les auditions depuis lors. Une affaire qui fait déjà grand bruit. Les prévenus pourraient être poursuivis pour les délits de violation de données à caractère personnel, chantage, publication d’informations à caractères personnels, atteinte à la sécurité publique. D’où les investigations techniques poussées. Toujours est-il que, d’ores et déjà, les mis en cause peuvent être poursuivis pour violation de la loi sur l’état d’urgence, notamment l’interdiction de regroupements.

Au mois de janvier dernier, sur plainte de l’ONG Jamra, Rangou avait été auditionnée par la brigade des mœurs du commissariat central de Dakar pour des faits similaires. L’ex-animatrice de la SenTV était l’initiatrice d’une soirée privée à 200 000 F CFA qu’elle comptait organiser. A la surprise générale, elle avait fait une sortie après son audition pour demander pardon au peuple sénégalais, alors que, quelques jours auparavant, elle avait, par les mêmes canaux, jeter des vertes et des pas mûres sur Mame Matar Guèye, l’initiateur de la plainte.

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