Publié par Le réveil aux Parcelles Assainies de Keur Massar a été brutal. Il y a moins d’une semaine, les habitants pensaient avoir surmonté les problèmes d’inondations grâce au projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Porgep1). Ce projet visait à intervenir dans les localités fortement touchées par les inondations de 2022, notamment la partie résiduelle du bassin versant de Mbeubeuss et le bassin versant du Lac Rose. Un financement additionnel avait été envisagé pour équiper ces zones de systèmes de drainage afin d’améliorer les conditions de vie des populations.
Cependant, la partie extrême Nord de Keur Massar et le bassin versant du Lac Rose, dépourvus de réseau de drainage, ont été les zones les plus touchées par les inondations en 2022 et ont été identifiées comme des zones prioritaires nécessitant une intervention urgente de la part de l’État du Sénégal pour lutter contre ce phénomène. Des plans d’action de réinstallation des travaux du bassin versant de Mbeubeuss sur la partie nord de la zone de Keur Massar ont été élaborés pour minimiser les impacts négatifs potentiels.
Dans la commune de Keur Massar Sud, les travaux avancent bien, et le bassin Amina, qui était l’espoir de tous les riverains, a été finalisé et préparé pour la saison des pluies. Cependant, la pluie de ce lundi a provoqué une grande désillusion. Certaines maisons ont déjà été envahies par les eaux, rappelant les inondations de quelques années auparavant.
Selon les riverains, le problème provient de la surcharge du bassin Amina. Quatre tuyaux sont branchés dans ce bassin : un venant de l’unité 27, deux autres de Amina, et les eaux provenant de Diakhaye qui ruissellent vers les Parcelles Assainies. Malheureusement, il n’y a qu’une seule pompe pour évacuer l’eau. Normalement, il devait y avoir deux tuyaux pour écouler les eaux vers El Hadj Paté, situé à 400 mètres de Amina, comme cela avait été fait l’année précédente.
En conséquence, le flux entrant est supérieur au flux sortant. Amina est le point le plus bas, agissant comme un déversoir pour toutes les eaux de Keur Massar Sud. Si la pluie continue de tomber, la situation risque de s’aggraver. Au quartier Madiabelle, les populations sont inquiètes car plus d’une trentaine de maisons sont sous les eaux. Les sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur place, et à l’unité 6, des délégués et des habitants ont travaillé ensemble pour accueillir les familles sinistrées dans les écoles environnantes. La situation nécessite une action rapide et coordonnée pour aider les populations touchées par les inondations.
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