Le Sénégal a découvert un phénomène inédit au cours de l’année 2017. C’est l’entrée en scène de personnes indécentes qui se sont manifestées par des insultes à tout-va, à travers les réseaux sociaux. S’en sont suivies des arrestations, tantôt légitimes, tantôt sujettes à controverse, du fait de la disposition de la loi, à protéger les discussions privées des citoyens. De Assane Diouf, étiqueté « insulteur public numéro 1 » à Oulèye Mané, en passant par la chanteuse Amy Collé Dieng et une Sénégalaise lambda, Penda BA, le Procureur de la République a eu fort à faire avec eux.
L’affaire de l’ « insulteur de la République n°1 », Assane Diouf a marqué à tout jamais les Sénégalais, surtout les millions d’internautes qui ont suivi ses vidéos dans lesquelles des autorités, le Chef de l’Etat en tête, en prennent pour leur grade.
Cueilli et placé en détention par les services américains de l’immigration, Assane Diouf ne sera pas inquiété après son rapatriement au Sénégal. Mais, ce n’est que partie remise puisqu’Assane Diouf sera arrêté par la Division d’Investigation Criminelle (DIC), le vendredi 24 novembre 2017. Ce, après sa virulente sortie contre Serigne Bass Abdou Khadre, le porte-parole du Khalife général des Mourides. Cette fois-ci, il a interpellé le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, lui réclamant des comptes sur ses milliards de F CFA, et en prévenant sur la même vidéo, que désormais, il n’épargnera personne dans ses diatribes, même les khalifes généraux.
Avant son placement sous mandat de dépôt le 28 novembre 2018, l’« insulteur » du net a échappé à une expédition punitive chez lui, à Guédiawaye. De fidèles mourides étaient décidés à lui faire sa fête, arguant qu’il était allé trop loin.
Assane Diouf est à la Maison d’Arrêt de Rebeuss pour « trouble à l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique, outrage à un ministre du culte et diffamation ».
Journaliste à Touba Tv, Oulèye Mané a été interpelée pour outrage au Chef de l’État. La jeune femme a été arrêtée, ainsi que trois (3) autres personnes, pour avoir partagé une caricature d’un photomontage du Président Macky Sall sur « Whatsapp ». Un photomontage qui met en scène un homme nu, les jambes écartées et le sexe apparent, avec le visage du président de la République, Macky Sall.
Alertée sur la circulation de cette image, la gendarmerie les a interpellées entre le vendredi 26 et le lundi 29 mai, à Dakar et Tivaouane.
Placés sous mandat de dépôt par le Doyen des juges, ils sont poursuivis pour délit d’association de malfaiteurs et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.
Amy Collé Dieng est également concernée par ces arrestations. A travers des propos très critiques à l’endroit du Chef de l’Etat dans un enregistrement audio, diffusé sur internet quelques jours après les élections législatives, l’artiste avait comparé Macky Sall à une salamandre. Le Procureur de la République saisi de l’affaire, les forces de l’ordre ont effectué une descente à son domicile familial sis à Yeumbeul. Elle sera incarcérée à la prison pour femme du Camp pénal, pour offense au chef de l’État.
Amy Collé Dieng bénéficiera d’une liberté provisoire le 14 août 2017. De même que Penda BA, l’auteure des propos ethnicistes arrêtée le 5 août dernier.
Source Pressafrik
→ A LIRE AUSSI : 2017: hommage à ces artistes qui nous ont brusquement quitté
→ A LIRE AUSSI : (Urgent) Assane Diouf s’exprime depuis la prison : « Je regrette les… »
→ A LIRE AUSSI : (Vidéo) Les adieux de Ngoné Ngom au Groupe Futurs médias !
'