Bilan du couvre-feu-Jour 1 : Le point sur les personnes interpellées et voitures immobilisées

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En vue d’une riposte efficace contre le covid-19, le chef de l’Etat Macky Sall a décrété ce lundi 23 mars l’état d’urgence assorti d’un couvre feu. Ce qui a eu pour effet de restreindre les déplacements des citoyens qui devraient maintenant cesser toute circulation entre 20 heures et 06 heures du matin, sauf dérogation. Pour cette première nuit, les forces de l’ordre se sont bien imposés en faisant respecter le couvre-feu.

Pour cette première nuit de couvre feu, les gendarmes et policiers ont fait parler la chicotte, la matraque, à l’encontre des récalcitrants. La plupart sont issus  des quartiers des Parcelles, Assainies, de la Médina, de Pikine, Guediawaye entre autres localités de la capitale.

Des scènes surréalistes avec des courses poursuites entre policiers et citoyens. Au total, plus de 200 personnes ont été interpellées à Dakar, 20 voitures immobilisées, des véhicules particuliers la plupart et plus de 10 motos.

Au niveau de la petite Cote aussi, la même scénario s’est répétée hier nuit. Les éléments du Commissariat central de Mbour ont appréhendé 12 personnes pour non respect des instructions et plus d’une vingtaine de voitures saisies.

A Richard Toll aussi, des récalcitrants ont subi la foudre des limiers. On décompte plus de 125 personnes qui ont bravé les lois du couvre feu.

Si 95% ont respecté la restriction des déplacements, d’autres ont préférés s’exposer ou encore pire défier les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à les bastonner. Néanmoins, certains ont adhéré à cette démarche des forces de l’ordre. Tout le contraire des défenseurs droits de l’homme qui estiment ce sont des actes barbares, anti democratiques et qui portent atteinte à la dignité humaine.

Cependant, si l’on se réfère à l’article 19 relatif à l’état d’urgence et l’état de siège qui dispose que : » Lorsqu’ils sont déclarés, les membres du personnels de la police en uniforme et les personnels des forces armées chargés de missions de police et de maintien de l’ordre , sans préjudice des dispositions des articles 92 du code pénal, sont habilités en l’absence de l’autorité judiciaire ou administrative, à faire usage de leurs armes« .

En définitive, le caractère légitime de la violence résultent de l’ordre donné par leurs différentes autorités hiérarchiques d’exécuter le décret présidentiel et les arrêtés ministériels instituant des mesures restrictives des libertés publiques et individuelles en cas de circonstances exceptionnelle. L’état d’urgence permet de confier des pouvoirs de police accrus au ministère de l’intérieur pour faire face au péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public.

La police et la gendarmerie ont été ainsi mobilisées pour faire respecter la décision de l’autorité. La majorité des sénégalais a adhéré à cette démarche du chef de l’Etat, car  estimant qu’il est en droit de prendre ses responsabilités quand la santé publique est menacée par un ennemi invisible qui fait des ravages dans les pays du nord.

Conformément à leurs missions, policiers et gendarmes se sont déployés sur toute l’étendue du territoire et sont actuellement en train de faire un travail remarquable qu’il convient ici de saluer.

Cependant les écarts de conduite dont font montre certains membres des forces de sécurité risque de saper toute l’énergie déployée pour faire respecter cette nouvelle règle édictée par l’autorité.

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