C’est l’un des transferts de l’hiver en Amérique du Sud. Ce mardi 11 février, l’Olimpia Asuncion a annoncé en grande pompe l’arrivée d’Emmanuel Adebayor (35 ans), confirmant ainsi les folles rumeurs qui circulaient depuis quelques jours. Le buteur togolais renforce donc l’attaque du champion du Paraguay en titre et retrouve son ancien partenaire à Manchester City Roque Santa Cruz (38 ans), meilleur buteur en 2019 au pays. Rodrigo Codas, représentant de joueurs derrière cette opération, a bien voulu en dévoiler les coulisses au micro de Foot Mercato. « Tout a commencé fin novembre-début décembre. J’ai eu une réunion avec le président d’Olimpia Marco Trovato et mon associé Daniel Machado. Il nous a demandé un attaquant de renommée internationale. Il cherchait un joueur avec un impact fort au niveau marketing et qui puisse rendre des services sur le plan sportif. J’ai commencé à chercher en Europe », nous a-t-il confié avant de poursuivre.
« Mon idée a toujours été de cibler un attaquant qui avait déjà évolué avec Roque Santa Cruz, pour qu’il s’adapte plus facilement et trouve des repères. J’ai priorisé Emmanuel Adebayor. Mais à ce moment-là, Emmanuel nous a remerciés pour notre première offre, déjà assez importante sur le plan financier, mais nous a dit qu’il souhaitait voir comment évoluait le marché en Europe, qui était encore ouvert à ce moment-là », nous a-t-il expliqué. D’autres noms ont alors été ciblés. « J’ai porté mon attention sur Lukas Podolski et Alvaro Negredo. Comme il était bien aux Émirats Arabes Unis (Al-Nasr), Alvaro n’a pas manifesté d’intérêt. Lukas, lui, était séduit. Mais, en fin de contrat avec le Vissel Kobe au Japon, il était aussi en discussions avec Cologne, son club formateur, qui lui a fait une offre. Il a aussi été courtisé par Johor en Malaisie. Il a visité les installations. Mais finalement, Lukas a décidé d’opter pour la Turquie et Antalyaspor », nous a-t-il détaillé.
C’est alors que le dossier Adebayor revient sur la table. « Nous sommes revenus vers Emmanuel. Une affaire loin d’être évidente au regard des standards pratiqués en Amérique du Sud. Et après quelques jours de négociation, nous avons réussi à boucler l’affaire. Il a un salaire très important, supérieur à certaines des offres qu’on lui faisait en Europe et en Turquie. Il a également accès à toutes les commodités, appartement, etc. Par le passé, nous avons tenté ce genre d’opérations. Mais nous avons eu du mal, face aux différences économiques. Mais le Paraguay est stable, en croissance constante. Les clubs se portent bien sportivement et économiquement. Il y a Roque Santa Cruz à Olimpia, Nelson Valdez à Cerro et Oscar Cardozo à Libertad », nous a-t-il indiqué. L’agent de joueurs espère désormais créer une nouvelle passerelle.
Yaya Touré, un autre gros coup pour le championnat du Paraguay ?
« J’aimerais que l’Argentine et le Paraguay, marchés sur lesquels je travaille principalement, deviennent des championnats où les joueurs évoluant en Europe viennent terminer tranquillement leurs carrières, au lieu d’aller en Chine ou dans le Golfe, pour jouer la Libertadores », nous a-t-il affirmé, espérant travailler avec des joueurs français ou en provenance de Ligue 1. « J’aimerais ouvrir une porte avec le football français. La L1 est un championnat très fort », nous a-t-il dévoilé. Il tente d’ailleurs de terminer son mercato au pays, qui ferme ses portes le 21 février, en attirant un ancien du championnat de France, et non des moindres. « Yaya Touré, c’est son agent qui me l’a proposé. Il m’a dit qu’après son expérience en Chine, il était séduit à l’idée de jouer en Amérique du Sud », nous a-t-il déclaré, faisant le point sur l’état des négociations.
« Nous parlons avec le club de Libertad. Libertad est le club le plus riche du Paraguay. Si le président le veut vraiment, si son entraîneur lui valide le profil technique, il a les moyens de se l’offrir, mais ils doivent se décider en prenant en compte la qualité de Yaya mais aussi son âge, le risque de blessure et le fait que les inscriptions pour la Libertadores terminent ce vendredi. Mais pour être transparent, la priorité de Yaya va au Brésil. J’ai quatre clubs là-bas qui attendent l’évolution du marché avant de se positionner. Le Brasileirão ne démarre qu’en avril, alors les clubs préfèrent patienter avant d’investir. Le marché là-bas est ouvert jusqu’à fin avril », nous a-t-il avancé, persuadé qu’il ne s’agit que du début d’une tendance nouvelle et durable.
« Ces derniers jours, j’ai eu énormément de contacts et d’appels en provenance d’Europe. Des joueurs, des agents, etc. C’est l’effet Adebayor. Ici, en Amérique du Sud, c’est vu comme un très gros coup. Même s’il n’a peut-être plus le coffre pour tenir le rythme des championnats les plus compétitifs en Europe, ici en Amérique du Sud, Emmanuel sera une référence. Tout le monde ne parle que de ça, ici. Et je sais qu’en Europe aussi », nous a-t-il résumé. D’ailleurs, il se murmure qu’un autre coup médiatique est en préparation au Paraguay, avec le fils d’un certain Diego Simeone, Gianluca (21 ans), attaquant argentin formé à River Plate actuellement à Ibiza (Segunda Division B), dans le viseur. Le mercato est loin d’avoir fermé ses portes partout.
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