Détournement de mineure et…: Surprise générale : Ousseynou Ndiaye relaxé …Voici les raisons

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Le prévenu est un commerçant établi à Keur Mbaye Fall. Il est accusé par la mère de la petite Nd. F. D., d’avoir abusé de sa fille âgée de seulement quinze ans. Après avoir dénoncé le commerçant à la gendarmerie de la localité, la mère a refusé de se faire délivrer un certificat médical dûment signé par l’homme de l’art. Le prétexte avancé ? L’affaire se serait passée au lendemain de la Korité. Entre l’acte commis et la dénonciation, beaucoup de temps se serait écoulé.

Ousseynou Ndiaye peut pousser un grand ouf de soulagement. Il a été très chanceux au procès qui l’opposait hier à la petite ND. F. D. Accusé à tort ou à raison d’avoir abusé de la plaignante mineure, il a été relaxé des délits d’attentat à la pudeur et de détournement de mineure.

Selon l’adolescente, deux jours après la Tabaski, le prévenu l’a emmenée chez lui dans une chambre qui se trouve au premier étage d’un immeuble où il l’aurait déshabillée avant d’entretenir un rapport sexuel avec elle. A la question de la présidente de savoir comment ils se sont connus, la partie civile a répondu qu’elle a connu le commerçant dans sa boutique, où elle a l’habitude de venir acheter des vêtements avec sa grande soeur aînée. ND. F. D. se serait ouverte de sa mésaventure à son amie des semaines plus tard.

Un jour, ayant du mal à garder le lourd secret pour elle toute seule, l’amie en question éprouve le besoin d’en parler avec la mère de ND. F. D. Cette dernière, surprise par une telle nouvelle, appelle sa fille pour en savoir davantage. ND. F. D. refuse de consolider la thèse de son amie. Forte de tous ces détails, la maman décide d’aller à la gendarmerie pour, dit-elle, effrayer sa fille et la forcer à dévoiler les moindres secrets de son viol, si tant est que le viol existe.

A la vue des hommes en bleu, ND. F. D. accepte de répondre aux questions posées et conforte la version racontée par son amie. Les pandores décident alors d’accompagner la petite pour une perquisition dans la chambre du prévenu. Mais, ils seront confrontés à un niet catégorique de la maman. Des gendarmes qui n’ont pas compris non plus pourquoi la maman n’a pas daigné aller voir un médecin, pour la délivrance d’un certificat médical, aux fins d’étayer sa plainte.

Tout ceci se trouve mentionné dans le procès-verbal d’enquête préliminaire réalisé par les pandores et lu à la barre par le substitut. Devant le tribunal, Ousseynou Ndiaye a balayé d’un revers de mains toutes ces accusations. « Le 7 septembre dernier, sa mère et elle sont venues me trouver dans mon commerce, pour me dire que la petite ND. F. D. a soutenu s’être rendue chez moi. Au cours de cette visite, on aurait entretenu un rapport sexuel. Ce qui est complètement faux. Elle et sa soeur viennent souvent dans ma boutique et je leur vends des vêtements. Sa maman a voulu me contraindre de partir à l’hôpital avec elle pour faire examiner sa fille. J’ai refusé car je sais en âme et conscience, que ces accusations sont fausses», a déclaré le commerçant.

Le maître des poursuites, se basant entre autres sur le fait que la maman aurait refusé d’aller se faire délivrer un certificat médical, a sollicité l’application de la loi. Dès lors, l’occasion était trop belle pour la défense assurée par Me Baba Diop qui, en l’absence de charges suffisantes, a demandé la relaxe pour son client. « Il n’y a pas de fait (…) Pour retenir la minorité d’une personne, il faut un acte de naissance. La mère dit qu’elle n’avait pas l’intention de porter l’affaire au tribunal. On ne peut pas amener une personne à la gendarmerie pour exercer une pression sur elle. La maman a insisté mais la petite a dit qu’il ne s’est rien passé.

Les gendarmes ont aussi dit que la maman a refusé qu’ils se rendent chez elle. Je me demande comment la gendarmerie a pu se rendre sur les lieux pour mentionner le fait que mon client vit dans une maison à étage. Or, il habitait chez son oncle durant la période des faits. Il y a eu des manquements dans ce dossier et il n’existe pas d’éléments de preuve à son encontre. C’est pourquoi, je demande la relaxe pour le prévenu au bénéfice du doute», a plaidé Me Diop.

Le tribunal a suivi la plaidoirie de l’avocat de la défense et a décidé de relaxer le prévenu du fait de l’existence de beaucoup de zones d’ombre dans le dossier. On peut donc dire qu’Ousseynou Ndiaye l’a échappé belle.

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