Diéguy Diop, l’ancienne directrice de la promotion de l’économie sociale et solidaire, a été libérée après avoir consigné 28 millions de francs CFA, obtenant ainsi une liberté provisoire dans le cadre de l’affaire de détournement de deniers publics dont elle est accusée. Dans un entretien accordé au journal L’Observateur, elle revient sur les conditions éprouvantes de sa détention, notamment son expérience à la cave du Tribunal de grande instance de Dakar.
Elle décrit ce passage comme une expérience profondément marquante, qu’elle ne souhaite à personne, surtout pas à une femme ou à une mère, en raison de la privation de liberté et des conditions dégradantes. Elle exprime avoir ressenti un mélange de fierté et de colère lors de cette période difficile : fierté d’estimer que sa détention était liée à ses opinions politiques, mais colère contre ce qu’elle considère comme une instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour punir un adversaire politique.
Diéguy Diop partage également des moments émouvants vécus durant sa détention, notamment le cas d’un vieil homme d’environ 80 ans qui peinait à s’adapter aux conditions, et celui d’un adolescent de 15 ans, dont l’âge lui a rappelé sa propre fille. Ces rencontres l’ont profondément affectée et renforcé son sentiment d’injustice face à ce qu’elle qualifie de traitement inhumain.
Ces déclarations suscitent des réactions dans l’opinion publique, particulièrement concernant l’utilisation présumée de la justice pour régler des comptes politiques et les conditions de détention des prévenus au Sénégal.
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