Pour lui, « si jamais le niveau d’infection atteint une certaine échelle, ce ne sera pas possible pour le Sénégal et nul ne sera à l’abri ». Il poursuit : « dans certains pays, vous appelez au téléphone, on vous dit restez chez vous. Nous ne pouvons rien faire. C’est aujourd’hui, tout de suite, qu’il faut changer les comportements… Nous devons nous mettre derrière les techniciens de santé. »
Djiby Diakhaté de rappeler que les autorités publiques chevillent leurs décisions suivant les conseils qui leur sont donnés par les techniciens de santé.
Interpellé sur la décision qui a été prise par Touba de prier vendredi dernier malgré le souhait de l’État de mettre fin à tous les grands rassemblements, le sociologue parlera de conflit de légitimités. « C’est plutôt des légitimités qui se font face. Des légitimités qui arpentent des sentiers différents. À partir de ce moment, il faut une démarche qui consiste à expliquer aux religieux qu’il s’agit désormais d’une situation extrêmement compliquée. » Et quand un membre de l’attelage gouvernemental se permet de prier dans la grande mosquée de Touba, il dira ne rien comprendre à moins que l’acte ne soit analysé sous des angles différents. D’une part, il qualifie le geste de » disjonction », d’autre part il le qualifie d’incompréhensible enfin de tactique visant à atténuer le camouflet. « S’il ne s’y était pas rendu, le camouflet n’aurait pas être atténué. »
Le sociologue de s’intéresser aussi aux Modou-Modou qui reviennent au bercail et qui se soustraient aux consultations médicales. Pour lui ce phénomène risque de perturber davantage la lutte qui est menée contre la propagation du virus. « Imaginez si le Modou-Modou de Touba s’était rendu à la prière du vendredi… »
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