“La Libre” a rencontré Biram Dah Abeid, descendant d’esclaves qui lutte contre ce système toléré en Mauritanie, lors du Sommet de Genève sur les Droits de l’homme. Ce sommet offre l’opportunité à de nombreuses victimes d’atteintes aux droits de l’homme d’être entendues par la communauté internationale et d’ainsi transmettre la détresse de populations torturées, meurtries ou oubliées
Descendant d’esclaves, Biram Dah Abeid lutte pour son abolition en Mauritanie à travers ses témoignages. Le candidat à la présidentielle dénonce « la chose la plus abjecte qui existe »: « Le fait d’appartenir totalement à son maître est inimaginable. Dès l’âge de 8-9 ans, les filles ont déjà toutes été violées plusieurs fois par le maître, ses fils, son chauffeur et son hôte de passage. »
Figure emblématique de la luttre contre l’esclavagisme, il fonde l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) en 2008. Il a été emprisonné à plusieurs reprises et fait l’objet de menaces de mort par des radicaux islamistes (fatwas).
En 2013, Biram Dah Abeid a reçu le prestigieux Prix des droits de l’homme des Nations unies. Ce Mauritanien tente de sensibiliser la société civile et les élus belges et occidentaux sur “le danger qui couve dans la sous-région du Sahel à partir de la crise” dans son pays natal.
Selon les ONG, 4 à 20% de la population mauritanienne serait réduite à l’esclavage, soit des centaines de milliers de personnes.
Senego
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