Exilé en Guinée équatoriale, l’ancien président Yaya Jammeh fait désormais l’objet de sa première poursuite en justice, en terre gambienne. En effet, trois (3) malades du Sida qui étaient ses patients ont saisi la juridiction civile de la Haute Cour de Banjul. Ils accusent Yahya Jammeh de les avoir forcés à suivre son traitement à base de plantes et de décoctions.
Les trois (3) plaignants séropositifs, qui exigent désormais réparation sont soutenus par l’organisation AIDS-Free World et l’Institut pour les droits de l’Homme et le développement en Afrique (IHRDA).
Les faits remontent en 2007, lorsque Yaya Jammeh a lancé son programme de soins traditionnels. Aujourd’hui, leur avocate, Combeh Gaye, estime qu’ils ont été abusés par ce dernier
« Yahya Jammeh est accusé de négligence. Il s’est présenté comme quelqu’un capable de soigner le sida. Et les plaignants en ont souffert, ils ont été forcés d’abandonner les médicaments que prennent d’habitude les personnes porteuses du virus. Et cela a eu beaucoup de conséquences », dit-elle.
Toutefois, il est à préciser qu’il s’agit d’une action devant une juridiction civile. Il n’est donc pas question d’extradition ni de peine de prison. Yahya Jammeh aura la possibilité de se faire représenter. S’il refuse, le juge tranchera en son absence. Autrement dit, tout ce que risque l’ancien président gambien, s’il est reconnu coupable, c’est d’indemniser financièrement les victimes.
À noter que Yaya Jammeh pourra faire l’objet d’une éventuelle poursuite au Ghana qui examine actuellement une demande d’extradition le concernant, pour le massacre de migrants en 2005.
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