« Mon nom est Astou Ndiaye et j’ai 21 ans. Je suis venue à la Maison rose parce que j’avais des problèmes avec mon père et certains membres de sa famille. Il faut dire que mes parents ont divorcé depuis très longtemps. Quand ma mère s’est remariée, on a déménagé à Kébémer chez mon beau-père. Ce dernier m’a violée alors que je n’avais que 16 ans et a tenté de m’égorger. J’ai toujours les cicatrices sur la gorge. Un an plus tard, je suis tombée enceinte d’un autre individu.
C’est sur ces entrefaites que mon père a demandé à ce qu’on m’amène chez lui à Keur Massar. Là encore, je devais faire face à des difficultés à cause de sa femme. Mon pater ne m’adressait plus la parole. Trois jours après mon accouchement, il m’a expulsée de la maison. Je me suis rendue par la suite chez ma tante à Louga. J’y ai fait la connaissance d’un homme. Je lui ai expliqué mon passé. On filait le parfait amour et on se faisait confiance.
Malheureusement, je suis tombée enceinte à nouveau. Ne pouvant me confier à ma tante, j’ai choisi de rentrer à Dakar (Parcelles assainies) chez mon oncle, en gardant le secret. J’attachais mon ventre pour cacher la grossesse. Le secret a été découvert au septième mois.
Mon copain a reconnu la paternité du bébé et il avait promis de demander ma main le jour du baptême, avant de revenir sur sa promesse. Il n’a plus donné signe de vie. Mon oncle n’a pas supporté ce revers et m’a chassée de sa maison. Me retrouvant ainsi toute seule, mineure, avec deux enfants et sans toit, j’ai été orientée vers la Maison rose. Depuis lors, j’y vis avec mes deux enfants. Je fais une formation en restauration. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai appris de mes erreurs ».
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