Idrissa top a comparu à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar. Il est poursuivi des faits de viol et de pédophilie sur une fille de 11 ans… L’affaire est mise en délibéré pour le 18 mars.
Les faits se sont déroulés le 6 janvier dernier aux Parcelles Assainies. Ce jour là, le mis en cause s’est introduit dans la maison de sa victime pour vendre des téléphones portables et a trouvé les habitants qui prenaient leur déjeuner. Ils lui ont demandé de quoi acheter du thé. Faisant preuve de générosité, il tend un billet de 2000 francs à la dame Boly Ka qui s’est rendue à la boutique non loin de la maison.
Profitant de l’absence de la maitresse des lieux, Idrissa Top fait des attouchements à K.S, 11 ans, avant de la pénétrer. Attrait hier à la barre des flagrants délits, le présumé violeur a nié les faits qui lui sont reprochés. Selon le commerçant, les dames de la maison cherchaient à le tromper. En effet, prétend-il, pour l’amadouer, l’une d’elles lui aurait fait la proposition indécente suivante :« Kay ma défala lou nékh » et en échange de ces moments de plaisir, tu me donnes le téléphone ». Un appareil qu’il vendait à 25.000f. Pour se défendre, l’accusé dit qu’il avait l’occasion de faire « ça » avec la mère de la victime s’il le voulait. À en croire le substitut du procureur, des taches de beurre de karité ont été trouvées sur les habits du prévenu qui aurait utilisé ce lubrifiant pour faciliter l’introduction de son sexe dans celui de la fillette de 11 ans. « D’après le constat médical du médecin, le prévenu a bel et bien pénétré la fille », a conclu le ministère public.
Quant à la défense, elle a fustigé la non comparution de la partie civile après 4 renvois. Ce dossier le laisse perplexe puisque le comportement de la mère de l’enfant est intrigant, déplore Me Emmanuel Padonou. Il a déploré le fait que la victime n’a pas été entendue par la police et que la tante de l’enfant, qui avait porté plainte, n’a pas non plus comparu à la barre. Il ajoute que son client a contesté les déclarations du procès-verbal à la barre. « Il n’y a pas d’incohérences, le certificat médical ne désigne pas un coupable », a soutenu l’avocat de la défense.
Poursuivant sa plaidoirie, Me Padonou déclare que le tribunal doit rendre sa décision sur des preuves déclarées et discutées à la barre. Reconnaissant que son client est très bavard, Me Mbengue, autre avocat de la défense, fait valoir qu’on ne doit pas le juger sur cette nature mais plutôt sur des faits tout en invitant le tribunal à faire une descente sur les lieux pour ne pas condamner un jeune pour des faits non avérés. Le procès pénal, c’est l’équilibre, selon l’avocat qui estime qu’on ne doit pas dire qu’une partie dit vraie et l’autre le contraire sans preuve.
Au final, l’affaire est mise en délibéré pour le 18 mars prochain.
Le Témoin
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