L’Afrique risque d’être le prochain épicentre de la pandémie de Copvid-19 selon l’OMS

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L’Afrique pourrait devenir le prochain épicentre de l’épidémie de coronavirus, a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les responsables de l’ONU affirment également qu’il est probable que la pandémie tue au moins 300 000 personnes en Afrique et plongera près de 30 millions d’africains dans la pauvreté.

La semaine dernière l’Afrique a vu une forte augmentation des cas de coronavirus.

Il y a eu près de 1 000 décès et près de 19 000 infections sur le continent, des taux jusqu’ici bien plus faibles que dans certaines régions d’Europe et des États-Unis.

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique – qui a averti que 300 000 personnes pourraient mourir – a demandé un filet de sécurité de 100 milliards de dollars pour le continent, ainsi que l’annulation de la dette extérieur des pays.

Selon l’OMS, le virus semble se propager à partir des capitales africaines.

Elle a également souligné que le continent manque de respirateurs pour faire face à la pandémie. Plus d’un tiers de la population africaine n’a pas accès à un approvisionnement en eau adéquat et près de 60 % des citadins vivent dans des bidonvilles surpeuplés – des conditions favorables à la propagation du virus.

Quelle est la gravité de la situation en Afrique ?

Il y a près de 19 000 cas confirmés en Afrique et au moins 970 décès confirmés -chiffres du 17 avril- sur l’ensemble du continent, qui compte une population d’environ 1,3 milliard d’habitants.

L’Afrique du Nord est la région la plus touchée. L’Algérie, l’Égypte et le Maroc enregistrent chacun plus de 2 000 cas et au moins 100 décès. L’Algérie est le pays qui a connu le plus grand nombre de décès, avec 348.

L’Afrique du Sud comptabilise également plus de 2 000 cas, avec 48 décès, tandis que le pays le plus peuplé du continent, le Nigeria, enregistre près de 500 cas dont 13 décès confirmés sur une population de quelque 200 millions d’habitants.

Pourquoi y a-t-il moins de cas par rapport à l’Europe et aux États-Unis ?
Le Dr Matshidiso Moeti, directrice de l’OMS Afrique, a déclaré à Tulip Mazumdar, correspondante santé du service mondial de la BBC , que les voyages internationaux jouent un rôle déterminant.

« Si vous regardez la proportion de personnes qui voyagent, l’Afrique compte moins de personnes qui vont à l’étranger », a-t-elle déclaré.

Mais maintenant que le virus est en Afrique, Dr Matshidiso Moeti, affirme que son organisation agit en partant du principe qu’il se répandra aussi rapidement qu’ailleurs.

Où le virus se propage-t-il actuellement ?

L’OMS a vu le virus se propager des grandes villes vers « l’arrière-pays » en Afrique du Sud, au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Ghana, a déclaré le Dr Moeti.

Il y a environ 15 pays africains où le virus ne s’est pas encore propagé, de sorte que si ces pays adoptent de fortes mesures de distanciation sociale, ils pourraient contenir le virus, a-t-elle ajouté.

Quelle pourrait être la gravité de la situation ?

Les projections provisoires de l’OMS suggèrent que plus de 10 millions de personnes pourraient être infectées au cours des 3 à 6 prochains mois, mais ce chiffre ne tient pas compte des mesures de santé publique qui sont mises en place.

Que se passera-t-il si le virus se propage davantage en Afrique ?
Si Covid-19 parvient à s’implanter sur le continent, les conséquences pourraient être bien plus dévastatrices que ce que nous avons vu en Europe et aux États-Unis, affirme la correspondante santé au service mondial de la BBC.

Selon l’OMS, il n’y a qu’environ cinq lits de soins intensifs disponibles pour un million de personnes dans la plupart des pays africains, contre environ 4 000 lits pour un million de personnes en Europe.

L’Afrique peut-elle faire face au Coronavirus?

Le Dr Moeti a déclaré que l’OMS se concentrait sur la prévention plutôt que sur le traitement du virus, car de nombreux pays africains n’ont pas la capacité de traiter de nombreux patients atteints de coronavirus.

« Nous voulons réduire au minimum la proportion de personnes qui en arrivent au point de nécessiter des soins intensifs dans une unité de soins spécialisée, car nous savons que ce type d’installations n’est en aucun cas adéquat dans la majorité des pays africains », a-t-elle déclaré.

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