L’Etat d’urgence fragilisé : demain, l’heure du couvre-feu sera encore décalée

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Les dernières manifestations sociales à Dakar, Mbour, Mbacké, Touba, Thiès etc. ont complètement fragilisé l’état d’urgence. Pour cause, le président Macky sall a allégé le couvre-feu nocturne et ordonné la reprise des transports en commun entre les régions. Le couvre-feu qui entrait en vigueur à 20h, d’abord, a été repoussé à 21 h puis 23 h jusqu’à 5 h du matin.

Malgré cette heure tardive que « Le témoin » quotidien avait qualifiée de « couvre-sommeil », les populations continuent de repousser les « 23 h » au-delà par des violations flagrantes en cette période chaleur. Allez-vous aventurer dans les quartiers de grand-Dakar, Niary-Tally, Pikine, Thiaroye-gare, Parcelles Assainies, Guédiawaye etc. (voir notre article sur la banlieue), les gens déambulent dans les rues jusqu’au petit matin.

A la Sicap Liberté, on nous souffle qu’un bar-dancing fonctionne nuitamment. Dès que les derniers clients et mélomanes entrent à 23 h, on ferme les portes pour que plus personne ne sorte jusqu’ 05 heures du matin. A ce rythme, il y a de quoi instaurer le couvre-feu de 04 h à 05 h du matin c’est-à-dire à l’heure où les dancings ferment et où les clients noctambules rentrent chez eux.

Encore, encore, le constat est triste et amer à l’hôpital Idrissa Pouye de grand-Yoff ex-cto et au samu-Municipal de Dakar où les personnels de santé ne portent pratiquement plus de masques. Dans les couloirs comme dans les salles de consultation, la plupart des médecins, infirmiers et brancardiers se sont débarrassés de leurs masques. Et les rares porteurs les mettent sur le menton c’est-à-dire au-dessous du nez et de la bouche. Partout à Dakar, la vie reprend en toute insécurité sanitaire.

Sans oublier les plages où les vacanciers se rebellent contre les forces de l’ordre pour réclamer leur liberté de baignade. Autrement dit, que les maillots de bain se substituent aux masques de la covid19. Les gestes de défiance se multiplient alors que dans certains pays aux citoyens disciplinés et militarisés comme en Guinée-equatoriale, en Mauritanie etc., il suffit d’un drapeau-rouge ou d’un simple panneau « Baignade interdite » pour que tout le monde s’exécute!

Pendant ce temps au pays de Macky sall, c’est le recours aux grenades lacrymogènes pour disperser les récalcitrants. Comme disait notre dirpub MON, il nous faudra un jour un président comme… A lire dans le témoin de ce mercredi..

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