Lomotif Mixta : Zoom sur le scandale sexuel qui a provoqué un tollé au Sénégal en 2020

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En Mai 2020, au lendemain de la fête de Korité, la scène a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo devenue rapidement virale, on aperçoit de jeunes gens s’adonnant à cœur joie à des pratiques sexuelles.

Le feuilleton débute dans un appartement meublé à la Cité Mixta, à Dakar. Une orgie sexuelle, entre jeunes, dont des mineurs, qui n’est pas restée dans la sphère privée très longtemps. La saga a terminé au cœur des polémiques sur les réseaux sociaux et avec l’arrestation de ses principaux acteurs.

La fête de Korité 2020 entachée

Pour le rendez-vous nocturne des jeunes retrouvés au cœur de l’action, le menu principal était une orgie sexuelle qui ne dit pas son nom. Ceux-ci ne s’imaginaient certainement pas qu’ils auraient pu créer autant de polémiques ou encore susciter autant d’indignations et de moqueries. La vidéo avait fuité au lendemain de la fête de Korité. On pouvait y apercevoir des jeunes à visage découvert, facilement identifiables, s’adonnant à des actes de perversion. Leur soirée était aussi agrémentée de cornets de chanvres dont ils se délectaient, histoire de décupler l’extase.

On se rappelle que les opinions sur la toile étaient divisées à propos de ce scandale. D’un côté, il y avait ceux qui étaient amusés par le clip X et ne se gênaient pas pour le relayer. De l’autre, on retrouvait les gardiens de la morale qui n’ont pas manqué d’exprimer leur révolte face au comportement abject de ces jeunes aux mœurs libérées.

Pour beaucoup, cette affaire n’est que la résultante d’une dépravation qui germe depuis quelques années maintenant à la cité Mixta, désormais considérée comme l’épicentre des scandales sexuels dakarois.

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Une indélicatesse à la base de cette polémique

La question que se posaient les internautes lors de ce tohu-bohu, ce n’était pas comment ces jeunes en sont arrivés là mais plutôt comment la vidéo a atterri sur le web rappelle sunubuzz. La question est vite répondue. Un des jeunes ayant participé aux ébats a avoué à la Brigade des mœurs, qui s’est saisie de l’affaire, qu’il s’était filmé au moment des actes. Si la vidéo avait été conservée dans son smartphone, on n’aurait probablement jamais entendu parler de cette histoire. Toutefois, son indélicatesse l’aura poussé à commettre l’irréparable : publier le film X sur son Statut Whatsapp. Il s’agit d’une fonctionnalité de l’application mobile qui permet de partager des mises à jour avec du texte, des photos, vidéos et qui disparaissent au bout de 24 heures.

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Mais il n’en a pas fallu autant pour que la viralité de ladite vidéo devienne incontrôlable. Au bout de quelques secondes, certains contacts du jeune homme l’avaient déjà téléchargée et repartagée sur d’autres réseaux sociaux notamment Tik Tok,  Facebook, etc. Celui-ci (le jeune homme) précise toutefois avoir supprimé la vidéo quelques minutes plus tard. Mais l’irréparable avait déjà été commis : le retentissement du scandale était imminent, prêt à exploser.

Ils n’en n’étaient pas à leur premier coup d’essai

Lors de leurs interrogatoires, les jeunes appréhendés ont révélé qu’ils n’étaient pas à leur première expérience. En effet, leurs pratiques débauchardes datent de 2018. La vidéo devenue virale n’est que l’élément qui aura permis de lever le voile sur une vieille habitude longtemps gardée secrète.

«Nous ne comptons plus du bout des doigts le nombre de fois où nous nous sommes retrouvés avec nos copines dans des appartements à la cité Keur-Gorgui, aux Maristes ou à Sacré-Cœur. Cela remonte à plusieurs années, de 2018 à 2020. Nous avons tellement usé de cette méthode que nous avons fini par nous familiariser avec les gérants de ces appartements meublés où nous passions du bon temps». Voilà ce qu’avait confié le supposé cerveau de la bande de partousards, âgé d’à peine 20 ans, aux autorités lors de son interrogatoire.

Il convient par ailleurs de noter que parmi les présumés se trouvaient aussi des mineurs, la plus jeune n’étant âgée que de 14 ans. Ils sont tous originaires de familles peu connues et habitent dans différents quartiers de la région de Dakar. Les Sicap Liberté, la cité Keur Gorgui, les Ouagou Niayes et Hlm 4 sont quelques adresses qui ont été communiquées à la Brigade des mœurs.

Une vie de débauche parfaitement bien organisée

Si les ébats sexuels des jeunes gens ont pu tenir pendant plusieurs années, c’est parce qu’ils avaient une méthode bien à eux pour satisfaire leurs pulsions. Interrogés, ils ont révélé qu’ils épargnaient de l’argent de poche reçu de leurs parents. Ce qui leur permettait de louer les résidences luxueuses qui servaient de sièges à leurs échauffourées sexuelles.

 Quand l’argent de poche n’était pas suffisant pour louer des appartements à plus de 30 000 F par jour, ce sont les objets de valeur qui y passaient. Ils n’hésitaient pas à revendre leurs téléphones portables, bijoux, etc., afin de réunir les fonds nécessaires pour financer leurs cabrioles. Dès que leurs revenus le leur permettaient, ils ne tardaient pas à louer des appartements dans les coins les plus huppés de la capitale pour se faire plaisir et en même temps impressionner leurs conquêtes. Ils ne s’offraient pas que le luxe de louer des résidences. Tout ce qui pouvait jouer en faveur de leur apparence de jeune, « young, wild and free »y passait.

Aussi n’hésitaient-ils pas à opter pour les services des entreprises de location de voitures de marque pour prouver à qui voulait bien le croire qu’ils vivaient une vie de rêve. Pendant les périodes d’abondance, ils agrémentaient le plaisir sexuel avec de la chicha, de la drogue, des boissons, etc. Des activités auxquelles ils s’adonnaient à l’insu de leurs parents, à en croire les réponses données aux enquêteurs.

Les uns arrêtés, les autres en cavale

L’arrestation de ces jeunes a permis à la police de mettre la lumière sur le scandale sexuel qui se déroule silencieusement dans certaines résidences meublées au Sénégal. Parmi les mis en cause, quelques-uns se sont montrés coopératifs, contribuant ainsi à la résolution de nombreux mystères sur le sujet.

A la fin de l’enquête préliminaire, plus d’une dizaine de personnes ont été déférées au parquet du tribunal de grande instance de Dakar. Après le témoignage de certains jeunes les ayant directement impliqués, 3 gérants de résidences meublées ont été mis en cause pour incitation à la débauche et non-respect des règles relatives aux sites hôteliers. Quant aux jeunes gens, il leur a été reproché la diffusion d’images à caractère pornographique, la conduite sans permis et un détournement de mineurs (pour ceux qui ont plus de 18 ans).

Bon nombre de personnes coupables ou complices de près comme de loin dans cette affaire ont pris la fuite. Elles n’avaient donc pas encore été arrêtées au moment où le scandale a explosé. La police avait affirmé être sur leurs traces. A l’heure actuelle, on ignore si elles se trouvent derrière les barreaux ou si elles sont encore en cavale.

SUNUBUZZ

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