Cheick Harouna Sankaré est le maire d’une commune du centre du Mali. Comme d’autres, bouleversé, il décrit la scène. Tôt ce samedi matin, des hommes armés débarquent dans le village d’Ogossagou, non loin de la ville de Bankass, « massacrant plusieurs dizaines de civils peuls ».
Des hommes armés ont attaqué le village peul d’Ogossagou, Au Mali. Alors qu’on parlait d’une cinquante de morts, le bilan est passé à 132 personnes tuées lors de cette attaque considérée comme l’une des plus meurtrières perpétrées dans le pays.
Un autre élu donne des détails. Le chef de village, Amadou Belko Bari est « tué devant sa mère » qui sera, à son tour, « exécutée ».
Un chef religieux local, Bara Sékou, a également « été tué ».
Dans la furie, les assaillants n’épargnent personne… ni les femmes, ni les enfants, ni les jeunes, ni les vieillards, tous de la communauté peule.
Et comme s’ils s’étaient bien préparés, alors qu’un groupe tuait sans discernement, un autre groupe de chasseurs traditionnels mettait le feu aux cases.
Dans le village d’Ogossagou, il y a également un endroit où étaient cantonnés les jeunes peuls armés, ex-jihadistes ou pas, qui souhaitaient intégrer le Processus désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Certains, parmi eux, ont perdu étagement la vie.
Selon des sources concordantes, le dernier bilan fait état de 132 morts.
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