2 ans de prison assortis du sursis, c’est la peine infligée à Ndèye Marème Ndiaye, qui comparaissait hier devant le juge des flagrants délits de Dakar pour défaut de carnet sanitaire et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Cette prévenue, qui avait quitté son village natal, a versé dans «la prostitution» une fois à Dakar, au lieu de se trouver un travail convenable. Mais elle, parle de massage…
26 ans, Ndèye Marème Ndiaye a quitté sa contrée lointaine dans l’espoir de trouver un travail décent à Dakar. Cependant, la réalité qu’elle a affrontée en zone urbaine est loin de ce qu’elle imaginait. Ainsi, Ndèye Marème Ndiaye a changé d’objectif. Pour gagner sa vie, elle a versé dans «le massage», contrairement à son objectif de départ qui était d’avoir un travail convenable. En effet, comme en atteste la prévenue, il y a de cela 6 mois, elle a été recrutée comme masseuse professionnelle par une dame appelée Maman Aicha.
Et pour avoir de la clientèle, elle s’est inscrite sur la plateforme de rencontre avec à l’appui des images d’elle contraires aux bonnes mœurs et un message coquin : «On masse toute nue avec de jolies filles», avait-elle écrit sur sa publication. Mais Ndèye Marème Ndiaye a été arrêtée par les agents de la brigade des mœurs qui l’ont piégée. Inculpée, elle a comparu hier, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour les délits de défaut de carnet sanitaire et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Elle les a rejetés au début de son interrogatoire avant de revenir sur ses propos. «Ma patronne Maman Aicha et moi avons fait la publication sur la plateforme. On a mis mes images et mon numéro pour attirer plus de clients. Quand l’agent m’a appelé, il m’a fait croire qu’il voulait un massage et j’ai accepté», a-t-elle raconté avant de revenir sur les différents types de massage proposés à la clientèle.
«On fait du massage sénégalais, du massage américain. Pour ce genre de massage, nous portons des nuisettes. Nous faisons aussi du massage doux et tonique. Quant au massage intégral, ça concerne tout le corps du client», lâche-t-elle. S’agissant de sa paie, Ndèye Marème Ndiaye déclare que les coûts varient de 15.000 à 25.000 F. Elle a d’ailleurs expliqué qu’elle s’en sort parfois avec 150.000 F le mois. Toutefois, elle a dissocié son emploi de masseuse à la prostitution. Aussi, dit-elle, elle n’a pas besoin de carnet sanitaire. Faisant ses réquisitions, l’avocat de la société a souhaité que la mise en cause soit condamnée à 2 ans de prison assortis du sursis, en guise de peine d’avertissement. «C’est pour de pareils faits que la section des mœurs a été mise en place. Pour scruter les endroits où il y a attentat aux bonnes mœurs et scruter les réseaux sociaux pour voir s’il n’y a pas des incitations à la débauche», a confié le procureur qui a salué le travail des agents de la cybercriminalité. Le juge l’a suivi en condamnant Ndèye Marème Ndiaye à 2 ans de prison avec sursis. Mais, il n’a pas manqué de lui faire des remarques. «Il faut aller te trouver un carnet sanitaire si vraiment tu comptes poursuivre un tel métier. C’est pour ta santé celle des autres».
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