Ngor virage : Maria Ciss et Toufa Thiam déférées, elles se prostituaient en pleine journée, sous des tentes placées au bord de la plage

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15 jours ferme, c’est la peine de prison infligée aux deux prostituées Mariama Ciss et Fatou Bintou Thiam, qui comparaissaient hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour outrage public à la pudeur et racolage sur la voie publique. Dans des tenues indécentes, elles ont été interpellés en pleine journée à la plage de Ngor Virage, à la recherche d’éventuels clients.

Apparemment, personne n’est épargnée par la pandémie du Covid 19. Et cette fois-ci, ce sont des prostituées qui ont violé la loi sur l’état d’urgence. Alors que les rassemblements sont interdits à cause de la propagation du virus, Mariama Ciss et Fatou Bintou Thiam ont bravé cet interdit. Elles sont allées à la plage de Ngor Virage avec des jupes ultra courtes. Elles se baladaient, s’exhibant devant les passants qui s’en offusquaient et manifestaient leur réprobation face à ce comportement impudique. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elles se livraient à la prostitution en pleine journée, sous des tentes placées au bord de la plage, au vu et au su de tout le monde. Les agents qui avaient fait une descente sur les lieux les ont interpellés. Conduites devant les enquêteurs, il s’est avéré que Mariama Ciss et Fatou Bintou Thiam sont des prostituées bien connues des services de police. Et dans leur déposition préliminaire, elles ont avoué qu’elles cherchaient des clients à cette heure. Narguant les enquêteurs, elles affirment qu’une fois transférées au parquet, elles seront libres comme à l’accoutumée.

Mariama Ciss, 28 ans : «Je suis une prostituée. Mon carnet sanitaire n’est plus valide depuis le 16 avril dernier»

Inculpées pour outrage public à la pudeur et racolage sur la voie publique, ces mises en cause ont comparu hier devant la barre des flagrants délits de Dakar où elles ont encore avoué être des prostituées. Mariama Ciss, née en 1992 à Sébikotane, de s’expliquer d’abord. «Je suis une prostituée. J’exerce ce métier à Sébikotane. J’ai un carnet sanitaire. Mais il n’est plus valide depuis le 16 avril dernier. Je n’ai pas pu me rendre à Sébikotane pour le renouveler parce le transport interurbain est arrêté à cause de la pandémie», a-t-elle déclaré.

Fatou Bintou Thiam, 37 ans, avoue : «je suis prostituée mais mon carnet sanitaire qui a expiré depuis le 10 avril dernier»

Appelée à la barre, Fatou Bintou Thiam, née en 1983 et domiciliée à Nord Foire d’avouer : «moi aussi je suis prostituée et j’exerce à Mbacké. J’ai un carnet sanitaire qui a expiré depuis le 10 avril dernier. Mais, cela fait longtemps que je ne sors plus la nuit puisqu’il n’y a plus de circulation. Je ne l’ai pas renouvelée du fait de l’arrêt du transport interurbain». Faisant ses réquisitions, le représentant du procureur a demandé l’application de la loi contre elles. Là ou leur avocat, Me Iba Mar Diop, a souhaité qu’elles soient renvoyées des fins de la poursuite sans peine ni dépens. «Je demande leur relaxe ; certes elles ont reconnu qu’elles s’adonnaient à la prostitution. C’est juste qu’elles n’ont pas fait leur visite sanitaire», a plaidé Me Diop. Dans son délibéré, le tribunal les a déclaré coupables et les a condamnées à 15 jours ferme.

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