Serigne Modou Kara Mbacké rejette d’ailleurs l’appellation de « marabout » et préfère se faire appeler « missionnaire ». Il se considère également comme un « guide de la révolution pacifique », dont l’idéologie permettra au Sénégal d’atteindre le développement.
En 2004, malgré le principe de laïcité consacré par la Constitution, il créé le Parti de la vérité pour le développement (PVD), d’essence religieuse, dont le projet de société est basé sur la parole de Cheikh Ahmadou Bamba.
S’il ne sera jamais candidat à une élection – contrairement à sa femme Sokhna Dieng, ancienne présentatrice de la RTS (Radiodiffusion télévision sénégalaise), élue députée PVD en 2012 –, il joue un rôle politique important. « Certains considèrent que c’est un comédien, d’autres que c’est un fou utile », juge un membre de la confrérie mouride sous couvert d’anonymat.
Intriguant, charismatique, Modou Kara Mbacké inquiète aussi. Dans le viseur de ses détracteurs, ses « commandos de la paix » ou « Kara sécurité », constitués de plusieurs centaines d’éléments qui assurent sa sécurité. Souvent vêtus de treillis, ils s’attribuent des galons et des médailles et évoluent en dehors du contrôle de l’État.
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