Publié par Le cas de Ndèye Awa Niang, 36 ans, est singulier et marquera sans doute l’attention des chroniqueurs judiciaires. Contrairement à des scénarios plus fréquents, cette femme a décidé d’abandonner légalement son bébé de deux mois, une démarche peu commune.
Mise enceinte par un commerçant, I. Gning, qui aurait nié toute responsabilité et rompu tout contact avec elle dès l’annonce de la grossesse, Ndèye Awa Niang n’a ni interrompu sa grossesse ni abandonné son enfant de manière clandestine. Elle a opté pour une démarche légale afin de se décharger de ses responsabilités parentales.
Selon Les Échos, elle s’est rendue à la police de Diamaguène Sicap Mbao pour déclarer :
« Je voudrais renoncer à la garde de ma fille de deux mois au profit de la nommée Ya Awa Dia. Je suis incapable de subvenir aux besoins de cet enfant dont le père a refusé la paternité. Depuis que j’ai annoncé la grossesse à mon amant, il a bloqué mes appels et coupé tout contact avec moi. »
Le dossier, désormais pris en charge par les autorités, a conduit à la prise en charge temporaire de l’enfant par l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO). Le procureur de Pikine/Guédiawaye a été saisi pour décider des suites à donner à cette affaire qualifiée d’« abandon d’enfant ».
Avant d’entamer cette procédure, Ndèye Awa Niang s’était tournée vers la Maison Rose, un refuge pour enfants abandonnés. Le personnel rencontré lui avait toutefois conseillé de garder l’enfant, une suggestion qu’elle n’a pas pu suivre.
Elle a finalement été mise en relation avec Ya Awa Dia, par l’intermédiaire d’une amie, pour envisager une garde provisoire. Cette situation, rapportée par le quotidien, illustre les défis sociaux et juridiques rencontrés par de nombreuses femmes dans des contextes similaires.
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