Les forces de sécurité nigérianes « ont tué 18 personnes accusées de ne pas avoir respecté les mesures de confinement » mises en place dans le pays le plus peuplé d’Afrique pour enrayer l’épidémie de coronavirus, selon un décompte de la Commission nationale des droits de l’Homme. La Commission a enregistré 105 actes de violations des droits de l’homme « perpétrés par les forces de l’ordre » et « 18 personnes tuées » dans des exécutions extra-judiciaires, dans un rapport publié le 15 avril 2020, soulignant que le Nigeria enregistre, jusqu’à présent, 407 cas officiels d’infection et 12 décès déclarés. Cet organe officiel de surveillance des droits de l’Homme a accusé les forces de sécurité d’un « usage disproportionné de la force, d’abus de pouvoir, de corruption et de non-respect des lois nationales et internationales ».
Les forces de sécurité nigérianes ont tué 18 personnes accusées de ne pas avoir respecté les mesures de confinement mises en place dans le pays le plus peuplé d’Afrique pour enrayer l’épidémie de coronavirus, selon un décompte de la Commission nationale des droits de l’Homme.
La Commission a enregistré 105 actes de violations des droits de l’Homme « perpétrés par les forces de l’ordre » et « 18 personnes tuées » dans des exécutions extra-judiciaires, dans un rapport publié le 15 avril 2020, soulignant que le Nigeria enregistre, jusqu’à présent, 407 cas officiels d’infection et 12 décès déclarés. Cet organe officiel de surveillance des droits de l’Homme a accusé les forces de sécurité d’un « usage disproportionné de la force, d’abus de pouvoir, de corruption et de non-respect des lois nationales et internationales ».
Mesures strictes
Pour lutter contre la propagation de l’épidémie de coronavirus, plusieurs Etats, dont celui de Lagos et son voisin d’Ogun, ont adopté des mesures de confinement très strictes qui empêchent toute activité économique non-essentielle. La population a l’obligation de rester à la maison, sauf pour acheter de la nourriture un jour sur deux.
Quelques heures seulement avant la fin de la première phase de 14 jours, qui devait s’achever lundi 13 avril, le président Muhammadu Buhari avait annoncé une prolongation de deux semaines supplémentaires, dans un climat social extrêmement tendu et une hausse des actes de criminalité.
Le porte-parole de la police, Frank Mba, a regretté que « la commission reste trop générale dans ses accusations », et qu’elle confonde toutes les agences de sécurité dont la police. « La Commission aurait dû donner des détails sur ceux qui ont été tués par la police, leur nombre exact, leur nom et le lieu de l’incident, ainsi nous pourrions prendre des sanctions adéquates », a-t-il déclaré à l’AFP.
Mourir de faim ou de maladie
Dans de nombreux quartiers populaires de Lagos, capitale économique du Nigeria de 20 millions d’habitants, l’immense majorité de la population dépend de l’économie informelle pour se nourrir. La situation est d’autant plus inquiétante que la faim et la criminalité semblent se diffuser dans tous les quartiers de la mégapole.
Des vidéos de violences policières postées sur les réseaux sociaux, où l’on voit des policiers détruire des étals de marché, ou encore tabasser la population ont fait scandale dans le pays, où les forces de sécurité sont régulièrement accusées d’abus de pouvoir et de corruption.
Selon l’organisation World Poverty Clock (lien en anglais), le Nigeria, pays de près de 200 millions d’habitants, compte le plus grand nombre de personnes au monde vivant sous le seuil d’extrême pauvreté (plus de 87 millions en 2018).
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