Après sa défaite à l’élection présidentielle de 2024, Macky Sall est pressenti pour prendre sa revanche en se positionnant comme tête de liste de la coalition Takku-Wallu lors des législatives anticipées du 17 novembre. Le leader de l’APR semble déterminé à affronter une fois de plus Ousmane Sonko, désormais chef du gouvernement et tête de liste de Pastef.
Battue au premier tour de la présidentielle avec 54,28 % des voix en faveur de Bassirou Diomaye Faye, la défaite de Macky Sall a marqué un tournant. Toutefois, l’ex-président ne semble pas prêt à abandonner la scène politique. Désigné pour conduire la liste de la coalition Takku-Wallu Sénégal, qui réunit l’APR, le PDS et Rewmi, il semble vouloir reconquérir son influence en imposant une cohabitation au régime en place.
Ce désir de revanche pourrait être motivé par la volonté de Macky Sall de redorer son blason face aux critiques et aux révélations sur la gestion de son régime, alors que le nouveau gouvernement de Bassirou Diomaye Faye a lancé la reddition des comptes. Plusieurs personnalités de l’ancien régime sont sous le coup de restrictions, voire emprisonnées, et cela pourrait avoir incité l’ancien président à reprendre le combat politique.
En parallèle, Ousmane Sonko, galvanisé par la victoire de son parti lors de la présidentielle, se présente en leader incontesté du Pastef. Confiant dans le soutien des Sénégalais, Sonko se lance dans cette bataille législative en tant que porte-étendard de son parti, avec des coalitions adverses de taille, comme Takku-Wallu et Sam Sa Kaddu. Ce duel promet un affrontement serré, marqué par l’enjeu de redéfinir le rapport de force politique au Sénégal.
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