Publié par Momy S., accusée d’infanticide, risque une peine de 10 ans de réclusion criminelle. Son procès, qui a eu lieu le mardi 4 juin devant la Chambre criminelle de Dakar, a révélé des détails troublants sur l’affaire. En détention préventive depuis le 6 août 2019, Momy S., âgée de 30 ans, a été accusée d’avoir mis fin à la vie de son nouveau-né après avoir dissimulé sa grossesse pendant neuf mois.
Selon les faits, elle a accouché seule dans les toilettes, puis placé le bébé dans un sachet plastique sous son lit. Lorsque Momy S. a été hospitalisée pour des douleurs abdominales, le personnel médical a découvert qu’elle avait récemment accouché. Les enquêteurs, alertés par les médecins, ont trouvé le bébé sans vie sous son lit. L’autopsie a confirmé que l’enfant était né vivant, contredisant les déclarations de l’accusée qui soutenait que le bébé était mort-né.
Durant le procès, Momy S. a nié avoir tué l’enfant, affirmant que le rapport médical était erroné. Elle a reconnu avoir mis le bébé dans un sachet, mais a maintenu qu’il était déjà décédé à la naissance. Le procureur, s’appuyant sur les preuves médicales et les circonstances de l’affaire, a requis 10 ans de réclusion criminelle, soulignant l’absence de repentir de l’accusée et l’intention criminelle démontrée par la dissimulation de la grossesse et les conditions de la naissance.
La défense, représentée par Me Ndiack Ba, Me Fara Gomis et Me Nokhine Mbodji, a plaidé pour une application bienveillante de la loi pénale, arguant que la peine requise par le procureur était excessive et que les actes de leur cliente étaient influencés par des pressions sociales.
Le verdict sera rendu le 20 juin prochain.
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