Dans une série de tweets publiés dimanche soir, le président malgache Andry Rajoelina a annoncé que son pays lance, ce lundi 20 avril, «un remède traditionnel amélioré à la fois préventif et curatif» dans la lutte contre le nouveau coronavirus.
Il s’agit du «Covid-Organics» élaboré suite aux travaux scientifiques des chercheurs de l’Institut Malagasy de Recherche Appliquée (IMRA). Il est composé d’Artemisia et de plantes médicinales Malagasy, selon le président malgache. «Madagascar produit la plus grande quantité et la meilleure qualité d’Artemisia annua en Afrique. Cette plante est déjà utilisée dans la lutte contre la malaria et la fièvre.
Le Pr Albert Rakoto Ratsimamanga, fondateur de l’IMRA, a été le premier à l’étudier sur le territoire», a indiqué Andry Rajoelina sur son compte tweeter. A la télévision nationale, le président avait annoncé «officiellement», quelques instants plus tôt, «la réussite et les bons résultats des essais de notre remède» dans une adresse à la Nation. «On peut dire qu’il a donné un résultat concluant sur les malades du Covid-19 à Madagascar et qu’il peut limiter et atténuer ses effets sur le corps humain».
Le 8 avril, le chef de l’État avait déjà déclaré avoir «reçu une lettre, le 24 mars, indiquant que Madagascar possédait le remède qui pourrait guérir le coronavirus». Tout convaincu que son pays pourrait ainsi «changer le cours de l’Histoire».
#Madagascar lancera demain le < CVO ou Covid-Organics> remède traditionnel amélioré composé d’Artemisia & de plantes médicinales Malagasy suite aux études scientifiques de l’IMRA (Institut Malagasy de Recherche Appliquée).
1ers tests cliniques encourageants, 1ère étape franchie ! pic.twitter.com/MRJTZKvujr— Andry Rajoelina (@SE_Rajoelina) April 19, 2020
L’annonce du «Covid-Organics» relance le débat d’une solution africaine au virus de l’heure. L’Apivirine du Béninois Valentin Agon avait créé l’espoir, mais ce produit fort brandi par un promoteur jugé «un peu trop hâtif» a été subtilement écarté suite à une interdiction sur le sol burkinabé où il avait pourtant fait ses preuves. Dimanche sur RFI, Valentin Agon a déclaré lancer un défi à «tous les pays africains».
«Je suis disponible à envoyer, à partir de demain (lundi 21 avril, Ndlr), 10 boites d’Apivirine à tous les États africains pour y soumettre 10 malades. On verra le résultat une semaine après. Quand les preuves parlent, la bouche se tait » La chance sera-t-elle donnée par les officines africaines au «Raoult africain » qui dit avoir le soutien de son pays ? La question reste toute posée.
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