Mais qu’arrive-t-il à la Juventus de Cristiano Ronaldo ?

Mais qu’arrive-t-il à la Juventus de Cristiano Ronaldo ? La question mérite d’être posée et la réponse n’est pas vraiment difficile à trouver. La Juve sombre à cause de son entraîneur, Maurizio Sarri. Loin d’être intouchable, l’Italien n’a pas convaincu la presse italienne au lendemain d’une défaite cuisante sur la pelouse de l’Olympique Lyonnais (1-0), mercredi soir, en huitièmes de finale de la Ligue des Champions.

Maurizio Sarri est sur la sellette après la contre-performance de la Juventus sur le terrain de l’Olympique Lyonnais en huitièmes de finale aller de la Ligue des Champions. Décrié dans la presse transalpine, l’entraîneur italien est la cible désignée, après avoir manqué une nouvelle fois un rendez-vous crucial pour l’avenir européen de la Vieille Dame.

La presse s’en charge

Pas besoin en interne de mettre la pression sur Maurizio Sarri après l’incroyable désillusion face aux Lyonnais au Groupama Stadium. Au sortir d’un échec retentissant, la presse italienne s’est chargée de rappeler l’entraîneur italien de l’urgence de la situation.

Les plus grands médias ont mis en exergue « la pire équipe de la Juventus cette saison et sur les neuf dernières années », à l’image de Tuttosport. Du côté du Corriere dello Sport, même son de cloche où « la grisaille » s’abat sur le Piémont et l’entraîneur italien. À la Gazzetta dello Sport, on s’interroge en revanche sur la perte d’identité de la Vieille Dame, méconnaissable, après avoir balbutié une partie de son football.

Avec un seul tir cadré au cours de la rencontre, les Turinois ont affiché leurs limites dans le jeu, à l’image de Maurizio Sarri, incapable d’apporter un coup de fouet à son équipe. Face à la gronde des supporters turinois, tout faux pas, à commencer par la réception de l’Inter Milan ce dimanche, pourrait sceller l’avenir du technicien.

Vaincue face à la pression

En quête de leur troisième sacre en Ligue des Champions, après le dernier en 1996, la Juventus s’embourbe au moment de répondre présent dans les grandes rencontres. Souvent à l’aise pour se sortir des phases de groupes, la mission semble en revanche nettement plus compliquée lors des phases éliminatoires.

Malgré un parcours de finaliste en 2015 et 2017, la Vieille Dame n’arrive toujours pas à se hisser sur la plus haute marche du podium. Avec pourtant des moyens conséquents et des joueurs de renommée internationale, les hommes de Maurizio Sarri se heurtent toujours au même plafond de verre. Et la tendance semble se confirmer en Serie A.

Cette saison, la Juventus s’est inclinée à quatre reprises toutes compétitions confondues, avec deux revers face à la Lazio (en championnat et en Supercoupe), un contre le Napoli, et un autre plus surprenant sur la pelouse de l’Hellas Vérone. Un constat alarmant qui met en lumière les difficultés du club turinois à sortir victorieux face à des adversaires directs.

Un jeu loin d’être séduisant

Avec 48 buts inscrits en 25 matchs, la Juventus est seulement la quatrième attaque du championnat italien, avec une seule unité d’avance sur l’AS Rome, cinquième. Réputée pour être une formation compacte, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo ont remporté seize matchs toutes compétitions confondues par un but d’écart depuis le début de la saison. Des statistiques affolantes qui dénotent le projet sportif de Maurizio Sarri.
Loin d’être enthousiasmante, cette Vieille Dame porte bien son nom. Mais, heureusement, Maurizio Sarri a une explication.

Un message qui ne passe pas

Simple aveu de faiblesse ou conséquence d’un manque de communication en interne, Maurizio Sarri n’arrive pas à faire passer ses consignes aux joueurs. Présent en conférence de presse après le match, l’ancien coach du Napoli s’est montré agacé face à l’indiscipline de son groupe sur le terrain.

En voulant faire passer l’idée d’un concept aux forceps, Maurizio Sarri vient de signer son propre arrêt de mort en prouvant à toute l’Europe son incapacité à promouvoir un projet sportif ambitieux aussi bien sur le fond que sur la forme.

Un discours qui passe mal

Pour terminer la mise à mort de Maurizio Sarri, la communication par médias interposés ne semble plus passer de l’autre côté des Alpes. Incapable de reconnaître ses propres erreurs, l’entraîneur turinois s’en est pris une nouvelle fois à l’arbitrage après la rencontre. Une méthode détournée qui ne fait plus ses preuves aujourd’hui, symbole d’une éviction inévitable.