Ce fut un mal nécessaire. Une thérapie qui pourrait être très bénéfique pour notre pays dont le mal-être de sa population, de sa jeunesse en particulier, s’est violemment exprimé six jours durant. Avec des pertes regrettables en vies humaines, des blessés et des dégâts immenses préjudiciables à l’économie nationale. Au point d’inquiéter nos frontaliers et la communauté internationale qui avaient commencé à désespérer de cet ilot de stabilité que constitue notre pays dans un océan de turbulences.
Ce discours d’apaisement de tous bords devrait donc redonner confiance aux populations, aux investisseurs et à tous ceux qui ont fait confiance à notre pays pour ce qu’il symbolise. L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sar aura donc le mérite de repositionner le Sénégal sur les rails de la démocratie dont il avait été dévié, en attendant que l’Etat de droit recouvre la plénitude de son sens, que la séparation des pouvoirs se traduise dans la réalité des décisions rendues par nos magistrats et que la compétition politique soit assainie et ouverte à tous les citoyens, sans discrimination.
Le discours de l’opposant Ousmane Sonko, suivi de celui du chef de l’Etat vont plus ou moins dans le même sens à quelques différences près. Leur point commun est que le Sénégal va mal, très mal au point qu’une banale affaire de viol comme les tribunaux en traitent chaque jour, a divisé le pays en deux camps et a failli faire voler en éclats le socle sur lequel s’adosse la nation sénégalaise. Et ce mal-être affecte le plus la population jeune qui a payé un lourd tribut de cette « mini révolution » ayant fait une dizaine de martyrs de la tranche 17-35 ans, tout un symbole.
Le président de la République et son challenger ont tenu des discours responsables, un discours de maturité pour l’un et de mea culpa pour l’autre. Des discours sincères pourrait-on l’espérer des deux côtés. Lesquels restent à être concrétisés en actes au profit de nos concitoyens qui sans doute, demain, vaqueront à leurs occupations et tourneront la page sombre de ce mars meurtrier qui restera gravé dans les annales de l’histoire politico-judiciaire du Sénégal.
Merci à Adji Sarr sans qui tout ceci ne serait pas possible. Quelles que soient les erreurs ou négligences des deux côtés, en ce 8 mars 2021, journée dédiée à la Femme, Adji Sarr est à la fois celle qui a divisé les Sénégalais et qui a permis à notre pays d’exorciser ses démons de la division au profit de la stabilité si chère à tous.
Bonne fête à tous les femmes.
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