Ousmane Sonko sur l’affaire Mame Mbaye Niang : « En répondant aux enquêteurs, j’étais persuadé qu’ils… »

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L’affaire des 29 milliards l’opposant au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang a également été évoquée par le leader du Pastef Ousmane Sonko dans son ouvrage intitulé « Lumière ».

A l’origine de cette affaire, rappelle Ousmane Sonko, « une plainte du ministre, acteur politique de la mouvance présidentielle, contre ma personne pour diffamation et injures. » « Cette plainte a suscité un déchaînement judiciaire sans précédent qui a débouché sur l’organisation d’un procès éclair« , déclare l’opposant.

En prélude à cette plainte, ajoute-t-il, « le Ministre de l’intérieur à tout fait pour faire éliminer la liste du PASTEF de la députation au motif d’une banale affaire de dédoublement sur le parrainage. » Pour Ousmane Sonko, « C’était là une stratégie bien murie pour me priver d’une immunité de député et faciliter ensuite des poursuites sous le moindre prétexte. »

Le Maire de Ziguinchor estime que « C’est dans ce contexte qu’il faut placer l’affaire Mame Mbaye Kan NIANG, du nom de ce monsieur qui m’avait attribué divers qualificatifs par le passé (viateur, pervers sexuel, terroriste, etc.) sans que je n’aie jamais jugé nécessaire de le poursuivre en justice dans le souci d’éviter autant que possible une judiciarisation du débat politique. »

« Une banale affaire d’échanges entre acteurs politiques a ainsi été transformée en procédure de diffamation pour éliminer un candidat à la présidentielle de février 2024. Répondant verbalement, en effet, à une déclaration de Monsieur NIANG, faite quelques jours auparavant indiquant qu’il n’a jamais été épinglé par un rapport, nous avons rétorqué que de tels propos n’étaient pas conformes à la réalité. Une déclaration qui, somme toute, entre dans le cadre d’un débat d’intérêt public, comme il en existe entre acteurs dans tout État qui se dit moderne et démocratique », a dit le Leader du Pastef.

Ce dernier trouve qu’Il « convient de souligner que Monsieur Macky SALL a fait modifier en 2021 le Code électoral par une réforme malicieuse introduisant les nouveaux articles 129, 130 et 157 qui prévoient l’élimination des candidats à la présidentielle, même pour des délits mineurs. C’est ainsi que pour une simple peine d’amende ferme supérieure à 200.000 FCFA, la personne condamnée est privée de ses droits civiques (art 130 du Code électoral). »

A l’en croire, « ce filtre judiciaire enrobé dans ces trois articles du code électoral lui a permis, avec le parrainage, d’éliminer tous ses potentiels successeurs. » Et d’ajouter : « L’affaire Mame Mbaye Kan NIANG est l’exemple type d’une violence judiciaire exercée sur un candidat à l’élection présidentielle. Le 14 décembre 2022, j’ai répondu aux enquêteurs qui s’occupaient de cette affaire et j’ai fait ma déposition à la Division des Investigations Criminelles. »

« Dans le régime du Président Macky SALL, la Division des Investigations Criminelles, un organe hautement stratégique de l’organisation du système judiciaire sénégalais, est ravalée à un rang mineur et en est réduite à traiter des affaires de diffamation et d’injures pour freiner des opposants. En répondant aux enquêteurs, j’étais persuadé qu’ils allaient accélérer la cadence judiciaire pour tenir un procès en instance, en appel et en cassation dans de très brefs délais aux fins d’exécuter la commande politique du Président Macky SALL« , a déploré Ousmane Sonko dans son ouvrage intitulé « Lumière » publiée par le député Cheikh Thioro Mbacké.

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