L’analyse juridique présentée montre que les dispositions de l’article 277 du Code électoral, souvent invoquées pour révoquer Barthélémy Dias de son poste de maire, sont inopérantes dans ce cas spécifique. Cette conclusion repose sur plusieurs éléments clés :
- Le Conseil Constitutionnel et l’inéligibilité :
Le Conseil constitutionnel a déjà tranché la question de l’inéligibilité de Barthélémy Dias en précisant que seule l’autorité compétente, en l’occurrence le ministre chargé des élections, pouvait saisir le Conseil constitutionnel pour statuer sur cette inéligibilité. Le fait que le ministre n’ait pas fait cette saisine dans les délais légaux a conduit le Conseil constitutionnel à valider la candidature de Barthélémy Dias, le rendant ainsi éligible. Par conséquent, l’article 277 du Code électoral, qui traite de l’inéligibilité, devient inapplicable dans ce contexte puisque le Conseil constitutionnel a déjà affirmé la recevabilité de sa candidature. - La requalification des faits :
L’argument juridique met en évidence que les faits pour lesquels Barthélémy Dias est poursuivi ont été requalifiés d’infraction à délit, ce qui rend également l’article 135 du Code général des collectivités territoriales inapplicable, car cet article se réfère spécifiquement aux maires condamnés pour crimes. - Les droits acquis :
En déclarant la candidature de Barthélémy Dias recevable, le Conseil constitutionnel a établi des droits acquis en faveur de ce dernier. Cela signifie que, conformément au principe de la hiérarchie des normes juridiques, les décisions du Conseil constitutionnel s’imposent aux autorités compétentes, comme le président de la République et les juges de la Cour d’appel, qui doivent respecter cette décision. - Rôle du président de la République :
Enfin, l’auteur souligne que le président de la République, en tant que garant des institutions, doit veiller à l’application scrupuleuse des décisions de justice. Dans ce cas, il est rappelé que seul le président a la qualité pour déclarer la déchéance d’un maire, conformément à l’article 135, alinéa 3, du Code général des collectivités territoriales.
En résumé, les mécanismes juridiques en place, notamment les décisions du Conseil constitutionnel et les principes de droit, rendent les demandes de révoquer Barthélémy Dias de son poste de maire non fondées, au regard des textes en vigueur.
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